La récolte du miel pas-à-pas au rucher école de Brive
« C'est notre fête à tous ! », se réjouissent les apiculteurs amateurs venus pour la récolte du miel d'été, fin juillet. Accompagnés par des professionnels, ils ont extrait le miel d'une dizaine de ruches.
Pédagogie et plaisirUne alléchante odeur de miel sort du rucher-école de l'Abeille corrézienne, lors de la récolte du miel d'été. Jérémie Mombrial, le président de l'association et ses compères sont en plein travail, chacun a sa place, une véritable ruche. Pour la plupart, ils sont retraités et passionnés, ils attendaient ce moment avec impatience : « C'est le résultat d'un long travail, on est tous très heureux ! », confirme le président de l'Abeille corrézienne. Les apiculteurs font sortir les abeilles des cadres pour récolter le miel.
Au milieu des ruches multicolores du rucher-école, les bénévoles s'affairent. Ces ruches sont composées de deux parties : la hausse dans laquelle la colonie stocke le miel et le corps où vivent la reine et ses congénères. Avec leur combinaison de protection, ils récupèrent délicatement les cadres de la hausse. D'un geste assuré, ils enfument les cadres pour faire rentrer les abeilles au sein de la ruche.
Chaque étape est accompagnée d'un petit conseil pour les apiculteurs amateurs : « L'opercule de cire créée par les abeilles montrent que le miel a atteint le taux d'humidité parfait et qu'il est prêt à être récolté », explique Jérémie Mombrial en montrant les alvéoles de cire recouverte de cette couverture foncée.
Avec un couteau, les bénévoles retirent l'opercule pour récupérer le miel bloqué à l'intérieur des alvéoles
La récolte est aussi le meilleur moment pour vérifier l'état de santé de la colonie, surtout après le printemps catastrophique que l'on a connu. « Elles sont plus grosses, et donc en meilleure santé, c'est bien », vérifie Jérémie Mombrial, rassuré. Malgré un début d'année difficile, la météo des derniers jours a permis aux colonies de s'agrandir, bonne nouvelle pour la fin de saison.
J'en mangerais sans m'arrêter, c'est tellement bon !
Après avoir vidé les cadres des abeilles, ils sont transportés dans le bâtiment du rucher-école dans lequel se passe l'extraction du miel. Première étape, avec un couteau, retirer l'opercule des cadres qui retient le précieux sésame. Ensuite, les cadres sont placés dans un extracteur. Et là, toute la magie opère : après quelques instants dans cette centrifugeuse, le liquide doré dégouline dans un seau. Pour la récolte de miel au rucher-école de Brive, chacun à son poste.
C'est le moment de se faire plaisir pour les passionnés d'apiculture, déguster le miel à ce moment-là, un véritable plaisir coupable : « J'en mangerais sans m'arrêter, c'est tellement bon », confie l'une des bénévoles.
Pour un travail efficace, chacun à sa place : récupération des cadres, rangement ou encore vérification de la qualité du miel. « Le taux d'humidité ne doit pas dépasser 18% sinon le miel ne peut pas être vendu, sur cette récolte on est aux alentours de 17% », contrôle un bénévole. Le miel liquide ressort de la centrifugeuse, et coule dans un seau de miel… de 14 kilos une fois rempli.
Après un printemps difficile, où aucune récolte n'a eu lieu, c'est l'heure du premier bilan pour l'Abeille corrézienne et Jérémie Mombrial : « La récolte sera moindre cette année, on espère 120 kg à peu près, alors que l'année dernière, on était à 250 kg. »
« Nous n'avons pas eu de miellé de printemps, mais celle de l'été est beaucoup plus forte que d'habitude »
Le miel doit être filtré pour enlever les résidus de cire, avant d'être placé dans une cuve pour quelques jours.
Le miel liquide est ensuite filtré et placé dans une cuve fermée pour l'amener à maturation. Au bout de quelques jours, le miel sera prêt à être mis en pot. Ce miel d'été 100% briviste sera mis en vente lors de la fête du miel, le 17 novembre 2024.
Marie Chazelas / Photos Stéphanie Para