Des tensions perdurent entre baigneurs et pêcheurs à Iloa, en dépit de règles claires

"Sa ligne est tombée juste à côté de moi ! Tu crois qu’il l’a fait exprès ?", s’offusque une baigneuse du dimanche auprès de son compagnon, en sortant des eaux d’Iloa. Quelques minutes plus tard, une dispute éclate entre la jeune femme et un pêcheur, tous deux installés sur la rive opposée à la plage balisée.

Chacun pense être dans son bon droit. "C’est une zone de pêche ici Madame !", attaque l’un. "Pas du tout, la baignade est autorisée", rétorque l’autre.

Des règles limpides

Olivier Mallet, chef de projet à la communauté de communes Thiers Dore et Montagne (TDM), nous aide à y voir plus clair. "De toute façon, dès que l’on doit partager l’espace, c’est toujours conflictuel", commence-t-il, fataliste, comparant la situation aux différends entre randonneurs et chasseurs.

Pourtant, les règles sont limpides : la baignade à Iloa n’est autorisée sur arrêté du maire de Thiers que l’été et uniquement dans la zone balisée par des flotteurs sur la plage en sable. Mais "forcément, il y a quelques incivilités", déplore Olivier Mallet. Il n’est pas rare de voir des baigneurs s’aventurer bien au-delà de la zone couverte par la surveillance d’un maître nageur. "Parfois, ils se prennent dans les lignes", regrette Richard Dubusse, président de l’AAPPMA Courpière-Thiers.

La pêche, explique-t-il, est quant à elle autorisée toute l’année à Iloa. Elle peut s’effectuer dans tout le plan d’eau en hiver. En été, il est évidemment interdit aux pêcheurs de s’approcher de la plage surveillée. "Nous avons aussi une réserve de pêche délimitée par des panneaux installés sur la base de loisir", rappelle le président de l’AAPPMA. À noter qu’il est obligatoire d’être muni d’une carte de pêche, même journalière, pour s’adonner à ce loisir.

Louise Llavori

Pratique. La baignade à Iloa est autorisée tous les jours de 13 heures à 19 heures. En dehors de ces horaires, elle est interdite sur arrêté municipal.