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Август
2024

JO. Un bilan plus que décevant pour la France qui termine 9e nation en voile !

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Le bilan de l’Equipe de France en voile est plus que décevant. A domicile, à Marseille, les bleus ne ramènent que 2 médailles – argent et bronze alors qu’on en attendait plus.

Les JO à Marseille c’est finie ! Pour la France et la voile, on est loin du résultat espéré et des objectifs affichés. L’Equipe de France de voile a loupé son rendez-vous historique avec les JO qui se déroulaient à domicile. Entre 4 et 6 médailles étaient espérées. Au tableau des médailles, la délégation française de voile se classe 9e derrière les Pays-bas, l’Italie, l’Autriche, Israel, l’Australie et les anglais avec les médailles en bronze du duo Sarah Steyaert et Charline Picon (49er FX) et celle en argent de Lauriane Nolot. Un bilan “médiocre” pour certains, plus que décevants pour d’autres. Les cadres de l’Equipe de France ont fait un point presse pour s’en expliquer évoquant des conditions météos inhabituelles.

Les résultats

  • Lauriane Nolot : Kitefoil (Formula Kite) : médaille d’argent
    Avec 2 points d’avance en finale après avoir gagné les manches toutes la semaine, elle manque la médaille d’or.
  • Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49ER FX) : médaille de Bronze
    L’incroyable duo n’était pas du tout attendu.
  • Hélène Noesmoen : windsurf (iQFOiL) :  7 du classement général
    Un mauvais choix sur une manche la prive de médaille.
  • Nicolas Goyard : windsurf (iQFOiL) : 15 du classement général
    Il a remporté la première manche mais n’a pas réussi à répondre présent ensuite. Un vrai échec pour une chance de médaille.
  • Erwan Fischer et Clément Pequin : dériveur double masculin ( 49er) : 12 du classement général
    L’équipage tricolore a décroché le premier titre mondial de dériveur double masculin (49er) mais n’a jamais réussi à être au niveau des 10 premiers après un début catastrophique.
  • Jean-Baptiste Bernaz : dériveur solitaire (ILCA 6) : 12 du classement général
    Marseille ne lui a jamais réussi.
  • Louise Cervera : dériveur solitaire (ILCA 7) : 10 du classement général
    Elle a très bien commencé mais a eu des journées sans.
  • Camille Lecointre et Jeremie Mion : dériveur double mixte (470) : 6 du classement général
    Un mauvais début sur les premières manches et des courses à la fin annulées les privent de medal race. Dommage.
  • Tim Mourniac et Lou Berthomieu : catamaran (Nacra 17) : 5e du classement général
    La meilleure surprise de ces JO. Le jeune équipage n’est pas passé loin de l’exploit. Un départ jugé prématuré un peu limite, les prive d’une victoire de manche qui aurait tout changé. Ils remportent la medal race avec la manière. Eux n’ont pas manqué leur JO.
  • Axel Mazella : Kitefoil (Formula Kite) : 6 au général
    Il y avait une bonne chance de médaille qu’Axel a laissé filer.

Philippe Mourniac, directeur de l’Equipe de France : ” Le bilan, il ne faut quand même pas oublier qu’il y a deux médailles sur les 10 possibles. Donc déjà, il faut féliciter comme il se doit les quatre athlètes qui ont réussi cet exploit, parce qu’obtenir une médaille olympique, ce n ‘est pas donné à tout le monde. L’autre chose qui est aussi à noter, c ‘est que ces jeux marquent un double record, parce que pour la première fois, une athlète française – Charline Picon – obtient trois médailles olympiques sur trois olympiades différentes, et en plus en changeant de support. Maintenant, il ne faut pas se mentir, moi j ‘ai une profonde tristesse pour l ‘ensemble des athlètes, parce que je pense que vraiment les résultats dans leur globalité ne correspondent pas à la valeur de tous ces athlètes, tout l ‘engagement qu ‘ils ont pu mettre dans le travail, leur préparation. Donc oui, il y a à la fois une grande satisfaction encore une fois pour les médaillés, et une réelle déception pour l ‘ensemble de l ‘équipe, mais vraiment pour les athlètes.

Je pense que c ‘est beaucoup trop tôt pour avoir des explications. Ça va faire partie du travail qu ‘on va mener dans la semaine qui vient. Mais on va prendre un temps pour digérer un peu tout ça. Mais en tout cas, dans les semaines, les mois à venir, on va décortiquer tout ça. Il y a des grandes phrases qui disent qu ‘on sort toujours plus fort de ces échecs. J ‘insiste encore une fois, le mot échec n ‘est pas approprié parce qu ‘on a quand même deux médailles sur les JO. Mais voilà, effectivement, on a des leaders mondiaux, on a des champions du monde dans quasiment toutes les séries. C ‘était vraiment un objectif que j ‘avais fixé pour l ‘équipe de France. Rentrer dans ces jeux avec dix réels potentiels de médailles. On avait défini ce que c ‘était. On l ‘avait atteint dans neuf des dix séries, donc on rentrait vraiment avec de grandes ambitions. On n ‘a pas réussi. On va laisser passer un petit peu de temps, on va digérer tout ça.

Guillaume : ” On ne voit pas spécialement de raisons à cette contre-performance. On est un sport individuel et je trouve que l ‘équipe aussi bien dans l’encadrement que des athlètes est restée extrêmement soudée. Les athlètes sont allé chercher deux super victoires dans les medal race. C ‘est vrai que cela peut paraître un peu bizarre, mais aujourd ‘hui on n ‘a pas d ‘explication collective, le staff dirigé par Philippe a fait un super travail, on est arrivé à ces jeux prêt. En IQfoil, manifestement Nico Goyard a lâché avant la fin. C’est identifié. Des départs un peu moins bons que leur niveau notamment en 49er. Mais des causes générales, on n ‘en voit pas. Je ne sais pas si les semaines qui vont venir début septembre après un peu de repos nous permettront de les trouver. Une chose est certaine, c’est qu’il y a plus de 19 nations médaillées sur 30 médailles possibles. C’est un record. Cela est lié aux conditions complètement exceptionnelles que l’on a eues sur le plan d’eau. Dans nos stats que l’on a fait depuis 2012 il y a eu qu’une seule fois où on a eu des conditions similaires à celles -là. On a fait des statistiques extrêmement précises grâce à David Dagné sur la période des jeux depuis 2012.

Sur ce bilan il y a 7 équipages qui terminent dans les 10 premiers, il n ‘y aura finalement que trois qui sont hors des 10 premiers, j ‘ai encore pas eu le temps de comparer tout ça mais je pense que ça va nous placer aussi suivant ce critère là plutôt bien, faire cinquième ou sixième des jeux à l ‘échelle d ‘une nation, ce n’est pas regarder. Mais quand on fait 5e ou 6e j’ai envie de leur dire bravo. J ‘ai la chance d’être dans cette histoire là depuis 2004, il y a toujours eu des médailles. On se retrouve dans la moyenne. Nous sommes comme les anglais. C’est une situation un peu difficile et inhabituelle pour nous au JO. C ‘est sûr qu’avec 4-5 noeuds de plus, l ‘histoire aurait été différente. On a eu de très beaux JO avec la rade.”

Je suis habituellement extrêmement prudent sur l ‘annonce des objectifs. Je dis tout le temps qu’une médaille, c ‘est très très dur à faire, compte tenu du potentiel qu ‘il y avait, je pensais sincèrement qu ‘on pouvait battre notre record historique. Je l ‘ai dit et je ne vais pas évidemment revenir là -dessus. Je suis déçu de ce point là. Mais encore une fois, c ‘est super important de ne pas oublier ces sourires de ces trois filles qui ont pu apporter des médailles et une histoire incroyable à l ‘équipe de France. Le résultat est en dessous de ce potentiel incroyable que l’on avait. C ‘est le sport et c ‘est un petit peu plus particulier avec la voile dans un milieu naturel. Malheureusement, cela n’a pas trop joué en notre faveur. Plus le vent est faible et plus les résultats sont ouverts, le niveau technique ne joue pas du tout, le niveau physique joue peu dans la plupart des séries. cela a été le cas du Péruvien et d’une Hollandaise. “

Sur les débuts difficiles …
Philippe : Il y a eu des débuts difficiles dans certaines séries, mais pas pour tout le monde, puisque Nicolas Goyard et Louise Cervera commencent en ayant le dossard jaune dès le premier jour. On a la connaissance du plan d’eau mais toutes les grandes nations sont venues également passer énormément de temps et étudier ce plan d ‘eau sous toutes les coutures. Par rapport à l ‘impact d ‘être à la maison, la ferveur populaire a donner une belle énergie. “

Guillaume : La dernière course de Laurianne. C’est frustrant. C’est du sport de haut niveau. Cela se joue à pas grand chose. Mais elle a une médaille d’argent autour du cou. C ‘est génial. J’ai envie d’insister sur ces superbes performances. On est déçus de ça mais on est avant tout extrêmement content de ces deux médailles parce que c ‘est encore une fois très dur à faire.”

Philippe : Lorianne est arrivée avec une étiquette de superfavorite. Mais il faut avoir en tête la notion de « je dois » ou « je peux ». Nous avons été très clair sur le message. Elle ne doit rien. Elle a le potentiel, effectivement, maximum pour aller chercher une médaille d ‘or. Mais ça ne veut pas dire qu ‘elle doit aller chercher la médaille d ‘or. C ‘est quelque chose de complètement différent. Aujourd ‘hui, à la régulière, elle a été battue par l ‘anglaise. Bravo à l ‘anglaise. Et encore une fois, ne perdons pas de vue que Lorianne fait ses premiers jeux olympiques et l’entrée du kite féminin dans le monde de l ‘Olympisme”.