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Август
2024

A l'Aire des Volcans d'Auvergne (Puy-de-Dôme), borniste est un nouveau métier branché

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A l’initiative du groupe TotalEnergies, dans une démarche de développement des bornes de recharge pour voitures électriques, le nouveau métier de borniste est apparu en station. A l’heure où le parc automobile se modernise dans un but écologique, Total, multinationale spécialisée dans les énergies fossiles, cherche à renouveller son offre de service.

Dans la région, l’Aire des Volcans d’Auvergne, sur l’A71, inaugure ce pas vers une décarbonation dans le cadre d’un plan national à hauteur de 500 millions d'euros. 200 millions ont déjà été injecté pour construire ces bornes dans tout le pays, et 300 millions supplémentaires seront injectés pour continuer à développer celles-ci en 2025.

Suivre les évolutions techniques

L’enjeu pour l’entreprise c’est donc de faire correspondre l’offre à la demande. Aujourd’hui, grâce aux avancées technologiques déjà acquises, les bornes électriques peuvent recharger une voitures en 30 à 45 minutes. Cependant, avec le progrès viennent les inquiétudes pour les usagers. La numérisation des services en station et dans les aires d’autoroute a poussé TotalEnergies à mettre en place des "gilets rouges", des agents chargés de guider, conseiller, aider et fluidifier les flux de clients. 

Cette initiative, lancée en 2019, s’est greffée au fur et à mesure sur la gestion des bornes de recharge électrique. Ainsi, dans plusieurs stations et aires du groupe Total, cent bornistes sont apparus dans toute la France. Ces nouveaux employés sont saisonniers, ils ne couvrent que les périodes de vacances où le flux de recharges est le plus important.

Vingt voitures par jour en moyenne

A l'Aire des Volcans d’Auvergne, les 18 bornes accueille une moyenne de vingt voitures par jour. La pause méridienne est le moment de la journée le plus attractif. Pendant la recharge, les clients en profitent pour prendre une pause. Les bornistes manipulent un matériel particulier. Pour cela, ils reçoivent une formation en deux parties (théorie et pratique) avant leur embauche.

Ce nouveau métier, dérivé des pompistes, continue donc la démarche d’accompagnement voulu par l’entreprise : "Il y a un besoin d’apprentissage", dit Thierry Dutilloy, directeur régional de TotalEnergies en Auvergne Rhône-Alpes. Pour lui, il est aussi important d’être "à l’écoute" des clients pour que l’offre s’aligne le mieux possible sur la demande. 

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Le borniste aide aussi les néophites de l’électrique à ne pas se tromper. En effet, les voitures roulant à l’électricité ne sont pas toutes similaires. Les électriques sont différentes des hybrides. L’origine joue aussi, les voitures asiatiques n’ayant pas la même prise que les voitures occidentales. L’enjeu, pour Total, est donc aussi d’avancer vers la standardisation des connexions. 

Accompagner et rassurer les usagers

Côté clients, les avis sont positifs sur l’apport de ces bornistes. Esteban, borniste à l’Aire des Volcans raconte : "Ils sont très content de savoir qu’il y a quelqu’un au cas où. A tel point que les plus satisfait par l’aide et le service n’hésite pas à donner des pourboires", confie-t-il. Sur l’Aire des volcans d'Auvergne, les bornes ont été inaugurées en 2022. 

En deux ans, les pratiques mais aussi les comportements des clients ont évolué. Au début, ils ne sortaient pas de leur voiture pendant la charge, maitenant ils prennent le temps. Pour une cliente, qui a préféré rester anonyme, l’électrique est "une perte de temps considérable, car la recharge est longue".

Mais Thierry Dutilloy rassure : "On a l’impression que c’est plus long que de faire le plein d’essence, mais en général les gens qui s’arrêtent pour manger et se reposer, ça dure entre 30 et 45 minutes aussi." Même si les clients ont moins besoin d’assistance, ils "apprécient avoir un contact humain", confie Esteban. Gérald,  son collègue, va plus loin : "Les clients disent qu’ils auraient aimé avoir quelqu’un pour les aider au début." 

En parallèle des bornistes, l’entreprise déploie aussi plus de 150 pompistes dans le pays pour aider à fluidifier les stations. À Clermont-Ferrand, deux stations emploient des pompistes. Le but est le même que dans le cas précédent : aider et guider les usagers. Les stations en ville tendent même à s’adapter aux besoins des clients propriétaires de voitures électriques en proposant, le temps de la recharge, des espaces de détentes et de coworking.

Comme le dit Thierry Dutilloy : "C’est un nouveau monde qui s’ouvre et c’est important d’être à l’écoute pour pouvoir être extrêmement agile". 

Mathias Bernouin