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Август
2024

Foot: "ça va être dur de se réveiller" après les JO, estime Thierry Henry

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Question: dans quel état d'esprit vous retrouvez-vous à 24 heures d'une finale olympique?

Réponse: "On s'est donné le droit de rêver. C'était vraiment important de pouvoir ramener une médaille. Maintenant, on va se battre pour sa couleur. On se rend compte de ce qui est en train de se passer, de l'engouement autour de nous. C'est un petit exploit, pour nous, d’arriver en finale. Il faut essayer de bien finir, mais quoi qu'il arrive, c'est un succès. Il nous faut désormais aller chercher ce que l'on a visualisé depuis le début: l'or. Et pour cela, comme je le dis depuis le début du tournoi, il faut sentir l'émotion, ne pas la subir".

Q: qui est favori entre vous, à domicile, et l'Espagne, qui impressionne?

R: "Favori, pas favori, je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que ce sera une finale difficile contre une équipe redoutable, un pays qui travaille bien depuis très longtemps. Ils sont champions d'Europe, les filles sont championnes du monde. En U19, ça gagne, en U19 féminine, ça gagne. Je ne vais pas tout citer. L'Espagne a une identité particulière faite de possession et de pression. Tout le monde sait ce qu'il y a à faire sur le terrain. Ce sera un match difficile, mais c'est une finale que nous allons jouer à fond".

Q: "au-delà du foot, quel regard portez-vous sur ces JO et l'engouement qui les accompagne?

R: "Je suis dans un rêve tout simplement. Peu importe l'issue de la finale -et je suis un compétiteur-, ça va être dur de se réveiller: tous les soirs, j'ai des frissons en voyant des mecs se battre, même ceux qui perdent, on a de l'empathie pour eux. On a un beau pays quand même. Quand on sait se réunir et s'unir, c'est quand même pas mal. On en avait besoin après ce qu'il s'est passé un peu avant la compétition (les législatives, NDLR)".

Q: pouvez-vous nous parler de Michael Olise, qui explose durant ce tournoi olympique?

R: "Je ne suis pas surpris de ce qu'il est en train de faire. Il a d'énormes qualités et vous n'avez encore rien vu. Mais oublions le jeu: moi, c'est son envie d'avoir voulu jouer pour l'équipe de France qui me donne des frissons. Il aurait pu aller jouer l'Euro avec l'Angleterre, il a décidé de jouer les JO avec la France. On parle des joueurs de foot, de leur manque d'envie, de l'amour du maillot, de l'argent. Lui son rêve, c'est de jouer avec l'équipe de France. J'ai un énorme respect pour ça".

Q: que vous inspire le Parc des Princes où va se dérouler la finale?

R: "Le Parc? C'est Safet Susic, c'est Francescoli au Matra, c'est Georges Weah, c'est la relance de la main de Bernard Lama sur la poitrine de David Ginola, son amorti, contrôle intérieur, repartir avec son pied droit et longer la ligne, c'est Borelli qui embrasse la pelouse. C'est 84, bien sûr. C'est le match du Real, c'est Valdo, Rai, Zlatan, Kylian, Cavani, Pauleta... Faire partie de l'histoire de ce stade mythique... Je pense que vous avez compris".

Propos recueillis en conférence de presse