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Август
2024

Cette association initie petits et grands à la mythique technique de l’orpaillage en Haute-Loire

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Pas de faux suspens. Ce n’est certainement pas après une initiation d’une heure à la technique de l’orpaillage que vous allez rouler sur l’or. « Il faut beaucoup de chance pour trouver ne serait-ce qu’une pépite d’or », prévient Rémy Désécures, l’un des animateurs de l’association Panpa (Patrimoines naturels et paysagers) Haut-Allier, lors de l’initiation proposée dans la Voireuze, à Blesle, vendredi 26 juillet.

Cette activité n’en reste pas moins très ludique et intéressante. Organisée tout au long de l’été dans plusieurs communes du Brivadois (lire ci-dessous), elle permet pendant 1 h 30 de se mettre dans la peau des anciens chercheurs d’or et d’en apprendre plus sur la géologie locale

L'orpaillage pour les nuls

Pour participer, il est nécessaire d’apporter une paire de bottes afin de ne pas avoir les pieds mouillés – quoiqu’avec la chaleur estivale, ce n’est peut-être pas une mauvaise idée?!En ce qui concerne, les équipements du parfait petit orpailleur, ils sont prêtés pour l’occasion par l’association Panpa. À savoir : une batée, une petite pelle, une loupe, un aimant et une éprouvette.

La première étape de l'orpaillage est de remplir la batée de sables et cailloux.

L’opération débute par le remplissage de la batée de sables et de cailloux. Afin d’améliorer ses chances de récolter des minéraux rares, il est important de creuser le plus profondément possible avec ses mains ou une petite pelle. Une fois la batée pleine, la tâche devient plus technique puisqu’il convient désormais de la vider, sans toutefois relâcher les minéraux intéressants.

Des gestes précis à maîtriser

L’animateur Rémy Désécures montre le mouvement : « Il faut laisser la batée dans l’eau, la pencher du côté des petits crans et réaliser des légers mouvements circulaires. » En face de lui, les apprentis chercheurs d’or, de tout âge, essaient de l’imiter. « Si j’ai bien compris, je crois qu’il faut faire comme ça », indique Jean-Luc, à sa fille Romane, âgée de 7 ans et demi, qui connaît quelques difficultés à vider son récipient.

La deuxième étape de l'orpaillage est de vider la batée sans relâcher les minéraux rares, comme ici Jean-Luc.

Pour s’assurer que tout se passe bien, Rémy Désécures fait le tour des participants. « Il ne faut surtout pas hésiter à bien incliner la bâtée. Les minéraux étant lourds, ils sont au fond », répète-t-il. Lorsqu’il ne reste plus que du sable, il est nécessaire de se placer au soleil pour pouvoir examiner la récolte à l’aide d’une loupe.

Gladys et Alexia essaient de trouver des pépites d'or dans leur batée.

Cecilia cherche des magnétites dans sa batée avec une petite loupe, prêtée par l'association Panpa.

Les plus chanceux trouveront alors des pépites d’or, « très reconnaissables », selon l’animateur de l’association Panpa, mais dans la plupart des cas, il faut plutôt s’attendre à trouver du sable noir.

"C’est de la magnétite. Elle est principalement présente dans les régions volcaniques."

Comme le laisse un peu supposer son nom, ce minéral peut être extrait à l’aide d’un aimant. Il est ainsi possible de garder dans une petite éprouvette un précieux souvenir de cette initiation, qui a ravi petits et grands. « Je ne suis pas certaine d’en refaire, mais j’ai adoré, rigole Alexia, en compagnie de Gladys, en vacances dans la région avec des amis pour fêter la réussite des épreuves anticipées du baccalauréat. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité de faire ça. »

La magnétite peut etre récoltée a l'aide d'un aimant et conservée dans une éprouvette.

De son côté, Cécilia avait déjà pu en faire en Alaska et même trouver de l’or, mais elle a préféré l’expérience en terre altiligérienne : « L’animateur explique très bien. Même si on ne trouve pas grand-chose, c’est intéressant. »

Timothé Soulié