La Bourse de Paris stagne, après avoir souffert lors des dernières séances
L'indice vedette CAC 40 était stable (+0,01%) vers 10H30, à 7.149,98 points. Lundi, il a perdu 1,42%, clôturant à 7.148,99 points, au plus bas depuis mi-novembre.
Au cours des trois dernières séances, le CAC 40 a cédé 5,08%, les investisseurs craignant notamment "un risque de récession aux États-Unis après la publication des statistiques de l'emploi américain vendredi dernier", a expliqué John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
Le marché avait considéré qu'un taux de chômage plus élevé que prévu était le signe d'un fort ralentissement de l'économie américaine, que certains analystes attribuent à une politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) restée trop longtemps restrictive.
Toutefois, lundi, Austan Goolsbee, président de la Fed de Chicago, a déclaré à CNBC que les données sur l'emploi américain "ne ressemblent pas pour le moment à une récession" et que la Fed "pouvait attendre d'autres données avant la réunion de septembre" de son comité de politique monétaire, ont souligné les analystes de Deutsche Bank.
A l'agenda économique de la séance mardi, un indicateur révèle un ralentissement de l'emploi au deuxième trimestre en France, où les entreprises étaient un peu moins optimistes en juin sur leurs recrutements passés et à venir.
Par ailleurs, "en Europe, les choses se compliquent quelque peu pour la Banque centrale européenne (BCE)", a estimé John Plassard, citant les prix à la production dans la zone euro, publiés lundi, qui sont "en hausse de 0,5% d'un mois sur l'autre en juin" en "dépassant les attentes d'une hausse de 0,4%".
"Cette hausse a mis fin à sept mois consécutifs de déflation des prix à la production", a-t-il relevé.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunt de l'Etat français à dix ans évoluait à 2,96%, contre 2,98% lundi. L'allemand à même échéance était à 2,19%, comme la veille.
Airbus salué
L'action d'Airbus gagnait 1,75% à 132,80 euros, après que le groupe a annoncé la livraison de 77 appareils neufs à ses clients au mois de juillet, confirmant le net rebond observé le mois précédent, selon les données publiées lundi par l'avionneur européen. Il vait livré 67 avions en juin, après seulement 53 en mai, 61 en avril et 63 en mars.