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Август
2024

Le Montluçonnais Charles Cortot vient de passer son permis moto... alors qu'il est pilote professionnel depuis plusieurs années

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Les 24 Heures du Mans, le Bol d’Or… mais pas la RN 145 entre l’Allier et la Creuse ! Telle était, jusqu’au samedi 27 juillet dernier, la drôle de ligne de conduite de Charles Cortot (25 ans). Pilote de moto professionnel, licencié au MC Montluçon et engagé depuis plusieurs saisons en championnat du monde d’endurance, le natif de Montluçon, qui habite aujourd’hui à Guéret, n’avait en effet pas le droit de rouler ailleurs que sur circuit.

Son permis moto

Et pour cause, "jusqu’à maintenant, j’avais le permis moto A2 pour les petites cylindrées, mais pas le permis Gros Cube pour les plus de 47,5 chevaux (plus de 600 cm3)", rétropédale Charles Cortot. "Je viens de le passer, le 27 juillet, à l'école de conduite Salesse Formation à Guéret".

Mais alors, nous direz-vous, comment faisait-il avant ça pour les courses ? "Grâce au Certificat d’aptitude au sport motocycliste", répond l'intéressé. Effectivement, ce CASM permet à toute personne de plus de 12 ans de pratiquer en circuit fermé, même sans posséder de permis de conduire. Et c’est également valable en sport automobile, avec la Super Licence. Ainsi, la star néerlandaise de la Formule 1, Max Verstappen, avait pu débuter en F1 en 2015, à seulement… 17 ans.

"C’est vrai que c’est un peu paradoxal, pas mal de gens s’étonnaient quand je disais que j'étais pilote mais que je n'avais pas le permis Gros Cube. Désormais, je peux aller rouler en balade avec les copains."

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Sa saison sportive

Et tout cela sans empiéter sur la saison sportive, puisque la prochaine et dernière épreuve du Mondial d’endurance ce sera le Bol d’Or, dans le Var, du 12 au 15 septembre. Rappelons qu’avec la Suzuki de l’équipe JMA Racing, le Montluçonnais et ses coéquipiers sont arrivés huitièmes des 24 Heures du Mans en avril, dans la catégorie Superstock. Puis onzièmes aux 8 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique), début juin.

"Ça ne fait que trois courses dans l’année, ce n’est pas beaucoup", regrette Charles. "Avant le Covid il y avait aussi des manches en Allemagne, au Portugal, en Slovaquie…". Mais elles n’ont pas repris après la pandémie. "J’espère qu’il y en aura davantage la saison prochaine".

Et dans le cas contraire ? "J’essaierai peut-être de doubler avec une autre compétition". Comme il le faisait à ses débuts, en cumulant les championnats d’Endurance et Superbike (vitesse). "Mais là ce serait l’inverse, ça ferait un calendrier très chargé".

Sa préparation

En attendant, après Spa et avant le Bol d’Or, Charles Cortot s’occupe. "J’ai gardé cinq entraînements par semaine, avec du cardio et du gainage", dit-il. "Je roule aussi un peu sur le circuit de kart de Néris-les-Bains, avec une moto à moi. Et le 19 août j’aurai une journée de tests avec la Suzuki de l’équipe, à Bourg-en-Bresse". Tiens, il pourra s’y rendre à moto, par la route... à présent ça lui est permis !

Texte : Luc BarrePhotos : documents personnels de Charles Cortot