Plus importante régate de monotype habitable en France, le National Muscadet voit s’affronter de plus en plus de jeunes gens, de femmes, des amateurs ou des professionnels qui, à partir de 2010, se sont intéressés à ce croiseur de 6,40 mètres. Une course accessible à tous, où la triche n’a pas sa place. Par Gwenhaël Georget - Photos Auteur et Pierrick Contin
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National Muscadet 2024 - Port Louis © Pierrick Contin[/caption]
En 2024, il s’est déroulé du
6 au 10 juillet à
Port-Louis (Morbihan), réunissant
75 bateaux. Au programme, huit régates sur trois jours en rade de Lorient, sous 5 à 20 nœuds de vent. Et des équipages rincés, au sens propre comme au figuré, mais ravis d’avoir participé à l’événement.
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National Muscadet 2024 - Port Louis © Pierrick Contin[/caption]
C’est
Tom Goron, skipper de
Longitude, et ses trois coéquipiers qui ont remporté le
trophée Harlé. «
Longitude est le bateau de mon papa, qu’il a depuis l’an 2000. Un super bateau, sympa pour faire des régates », souligne Tom Goron. Son père, Nicolas Goron, a grandi dans la région de Saint-Malo et voyait alors ces bateaux régater.
En 2000, quand il a voulu s’acheter un bateau, il souhaitait concilier croisière et régate et a trouvé ce Muscadet. Un bateau qui, de plus, reste simple à transporter et à stocker. Et après un premier hiver à bien travailler à sa rénovation, son entretien reste depuis, facile.
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Nicolas Goron, Aedan Le Petit, Arnault Renoult et Tom Goron, vainqueurs du trophée Harlé 2024, sur Longitude © G. Georget[/caption]
« On se bat à armes égales »
Sur l’eau, «
il a de bonnes qualités marines et est un support intéressant pour la compétition. Une classe monotype, on se bat à armes égales », apprécient les deux navigateurs.
Ces bateaux en contreplaqué, conçus il y a 61 ans sur les plans de Philippe Harlé, sont tous identiques. Ils marquent une charnière entre l’époque des classiques et l’arrivée des bateaux en plastique et sont parmi les premiers voiliers habitables abordables, simples et accessibles au plus grand nombre. Ici, pas de course à l’armement, ce sont les choix des équipages qui font pour beaucoup la différence.
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Troisième victoire tout de même en une vingtaine de participations pour
Longitude. «
Le petit plus, est que nous naviguons aussi sur d’autres supports. Nous avons une expérience supplémentaire. » L’occasion, comme Tom Goron a pu le faire en Optimist ou en 29er, de travailler sur le placement, les réflexes, la stratégie.
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National Muscadet 2024 - Port Louis © Pierrick Contin[/caption]
Pour les Muscadet, avec des bateaux similaires et une grosse flotte qui régate plusieurs fois par an, rien n’est cependant jamais gagné, «
il y a eu un alignement d’étoiles qui a fait qu’on a terminé premier ». Une équipe complice, entre père et fils, Arnaud Renoult qui n’est autre que le meilleur copain de CP de Nicolas Goron et Aedan Le Petit, 15 ans, qui venait de compléter l’équipe.
Les Muscadet, c’est aussi un esprit de camaraderie qui se poursuit à terre. «
Contrairement à d’autres régates où, une fois à terre, chacun part de son côté, nous allons manger ensemble ou boire un coup sur les bateaux des uns et des autres. C’est 50 % en mer et 50 % à terre », souligne Benoît Chauchat, président de l’APM, l’association des propriétaires de Muscadet, organisatrice de l’événement avec la Sellor, à Port-Louis et à Lorient-La Base pour le grutage et la logistique, la Société nautique de Larmor-Plage, club support comité de course et la mairie de Port-Louis à terre.
Objectif Figaro pour Tom Goron
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Tom Goron, National Muscadet 2024 © G. Georget[/caption]
Tom Goron a, avec ses parents, baigné dès son plus jeune âge dans la navigation. Son année 2018 fut marquée par sa traversée, à 12 ans, de la Manche en Optimist, reliant l’île de White à Cherbourg, avec à la clé un record du monde battu. Vice-champion de France en Optimist en 2020, il intègre le pôle France en 29er et fut notamment champion d’Europe 29er en 2022.
Les yeux pétillants, il confie : «
J’ai toujours rêvé et mon objectif est de devenir professionnel ». Licencié au SNO Nantes et étudiant en sport études, il sera à 18 ans le plus jeune concurrent à prendre part à la prochaine édition de la solitaire du Figaro en Figaro 3, de la mi-août à la mi-septembre.
Et rendez-vous l’année prochaine, la
2e semaine de juillet à Camaret, pour une nouvelle édition du
National Muscadet.
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National Muscadet 2024 - Port Louis © Pierrick Contin[/caption]
Merci à Pierrick Contin pour ces superbes images du National Muscadet 2024 à Port Louis.
