JO Paris 2024 : avec une notoriété de rockstars, Alexis et Félix Lebrun illuminent le tennis de table français comme jamais
Des phénomènes. Les frères Lebrun tirent le tennis de table français vers le haut comme aucun pongiste ne l’a jamais fait. Même Jean-Philippe Gatien, médaille d’argent en 1992 aux Jeux de Barcelone et champion du monde un an plus tard. Même l’ancien Jacques Secrétin, décédé en 2020, première star du ping français avec ses cinq médailles mondiales.
Des phénomènes oui. Des showmen aussi. Et de sacrés bons joueurs surtout. Antoine Griezmann se revendique totalement fan. Hyperactif sur les réseaux et dans les tribunes, le joueur de l’équipe de France de football suit Alexis de près. Le supporter interroge, le pongiste lui répond et lui propose même d’inventer un nouveau mot d’encouragement pour sa venue dans le Hall 4 de l’Arena Paris Sud.
Griezmann est super fan, Haliburton blufféAvec Tyrese Haliburton, la proximité n’en est pas encore là. Mais le meneur de jeu de l’équipe américaine de basket, star des Indiana Pacers en NBA, ne masque pas son admiration pour les frères. « The Lebrun brothers are electric » (les frères Lebrun sont électriques). Et Alexis de le remercier en lui conseillant de continuer à suivre le tennis de table.
Cette aura rejaillit sur l’ensemble de la discipline et des représentants français. Il suffit de s’installer dans l’Arena Paris Sud pour mesurer la cote d’amour et de popularité des Tricolores. Comme Jia Nan Yuan poussée par plus de 5.000 supporters dans son match remporté face à la Canadienne Mo Zhang, dont un kop totalement survolté.
L'aura d'Alexis Lebrun et de son frère rejaillit sur le tennis de table français.
On se croirait dans le stade de la Bombonera pour un match de Boca Junior, “los papelitos” en moins bien sûr. Cela ressemble aussi au Vélodrome de Marseille, un soir de grand match, ou au football américain universitaire du samedi. Une grand-messe que personne ne voudrait rater. C’est irrationnel et un peu dingue quand même.
Points improbables, poings serrésQui n’a pas joué au ping-pong dans le garage d’un copain. Ou sur une table improvisée au bureau pour se détendre. Dans le jardin, un dimanche midi, en attendant la bonne cuisson des chipolatas. Eux jouent au tennis de table, et ils assurent. Le public aussi, capable de vibrer et de s’enthousiasmer avec cette pointe de chauvinisme et de parti pris qui fait un bien fou aux Bleus.
Au micro, Olivier Duroir n’a pas besoin de forcer son talent, ni de pousser les appels et les décibels à destination du public. Les frères Lebrun se chargent un peu de tout à grand renfort de points surprenants comme cette toupie qui a fait le tour du monde et de poings serrés.
Quand Félix Lebrun affronte l’Allemand Dimitrij Ovtcharov, toute l’Arena braque ses yeux sur la table numéro 2. Pendant ce temps-là, à moins de dix mètres, l’Égyptien Omar Assar et le Kazakh Kirill Gerassimenko évoluent, eux, dans l’anonymat le plus total. Idem pour le superbe match opposant la Coréenne du Nord Song Gyong Pyon à la Portoricaine Adriana Diaz.
" Les basketteurs US étaient présents mardi, Zizou était là hier (mardi), s’émerveille Félix. C’est génial que des légendes des autres sports viennent nous voir et s'intéressent à notre discipline. Antoine Griezmann aussi. C’est excellent pour le ping et c’est une fierté de pouvoir participer au développement de mon sport". Avec de telles bêtes de scène, cela n’étonne personne.