Le directeur des équipes de France démissionne après la bérézina aux JO de Paris 2024
Corentin Moutet, 69e joueur mondial, n'a pas résisté, à la mi-journée, au n° 13, l'Américain Tommy Paul (7-6 [6], 6-3), en huitièmes de finale du tournoi olympique du simple masculin. Rien d'illogique ou d'infamant, sur le papier, mais la disparition du dernier Français encore en course sur la terre battue de Roland-Garros a scellé l'échec du tennis français dans ces Jeux de Paris 2024.
Aucun Tricolore en quarts, chez les hommes, chez les dames, en doubles et en en double mixte, parmi les dix (six hommes et quatre femmes) alignées au total dans tous les tableaux. Ce bilan, inédit depuis les JO d'Atlanta en 1996, est à l'image de la saison des Françaises et des Français dans les grands tournois, Majeurs compris, depuis le début de l'année. Et cela a poussé le directeur du haut niveau à la FFT, le Croate Ivan Ljubicic, à assumer sa responsabilite : il a annoncé ce mercredi, en zone mixte, avoir "présenté sa démission" d'une partie de son poste, celle de responsable des équipes de France.
Des doubles sans préparation préalable"Les résultats sont catastrophiques. C'est la réalité, il faut absolument prendre ses responsabilités", a-t-il expliqué. "J'ai déjà parlé avec le président (Gilles Moretton). Aujourd'hui, je suis aussi responsable de l'équipe de France et j'ai proposé ma démission de cette position-là, parce qu'on n'a pas réussi à préparer les joueurs."
L'ancien joueur, vainqueur du Masters 1000 d'Indian Wells (2010), de la Coupe Davis (2005) et médaillé de bronze olympique en 2004, a notamment déploré le fait que les doubles masculin, féminin et mixte n'ont pas pu disputer de tournoi préparatoire avant la compétition. "Le fait que quatre équipes de double n'ont jamais joué un match ensemble avant les Jeux olympiques, c'est difficile à comprendre. Je pense qu'il faut dire les choses. Il faut prendre la responsabilité. Je ne sais pas ce que le président va décider", a ajouté l'ex-n° 3 mondial.
"Au niveau de la fédération, je reste", a-t-il toutefois Ljubicic, son rôle étant plus large que la gestion des équipes de France. "J'ai zéro problème de continuer à aider les jeunes joueurs. Je pense que je peux absolument aider beaucoup", a-t-il dit.
Seules la Corée du Sud en 1988 et la Grèce en 2004 n'avaient pas qualifiés de représentant en quart de finale en tant que pays organisateur.
Sébastien Devaur