Pablo Picasso, le seul serpent à deux têtes de France se cache dans un jardin zoologique en Haute-Vienne
Pas la peine de partir bien loin pour voir des espèces exotiques surprenantes. Au jardin zoologique de Bellac se cache un serpent hors du commun parmi les 150 animaux qu’abrite le lieu : un serpent à deux têtes.
Issu de l’élevage privé du responsable du jardin bellachon, Cédric Goetgheluck, ce faux corail de Stuart est né ainsi chez un éleveur tchèque. « Il a tout juste un an et je suis très heureux, même fier, qu’il m’ait confié ce spécimen très rare ».
Le seul serpent connu en FranceAvec deux têtes, deux cerveaux, deux cœurs, deux systèmes respiratoires, Pablo Picasso fait partie des plus rares serpents au monde. « Même s’il n’y a pas de référencement, on sait qu’il existe moins de dix serpents bicéphales dans le monde », révèle Cédric Goetgheluck.
Pablo Picasso serait alors le seul serpent de la sorte en France. Un rêve d’enfant pour l’éleveur passionné : « Un serpent à deux têtes, c’est un animal mystique et au-delà un excellent sujet d’observation. »
Ou plutôt deux sujets. Car Pablo a la plus grosse tête, il est le plus curieux et le plus vorace. Tandis que Picasso est plus timide selon l’éleveur. Une particularité qui ne serait pas génétique, explique le passionné :
« C’est comme les siamois chez les humains. Ce n’est pas un gène qui codifie, mais ce seraient des jumeaux monozygotes qui n’auraient pas fini leur séparation. »
PédagogieUn serpent qui demande une surveillance accrue. « Dans la nature, ils survivent rarement car soit, ils se blessent au niveau de la séparation, ce qui entraîne la mort du serpent, soit ils arrivent que l’un tue l’autre », confie Cédric Goetgheluck.
Grâce à ce serpent, celui que l’on surnomme Monsieur reptile, espère sensibiliser d’autant plus les visiteurs aux reptiles et aux espèces communes de serpents qu’on peut rencontrer en Haute-Vienne. « On ne peut pas rester insensible face à un tel serpent. J’essaie de faire en sorte que les personnes aient un minimum de considération à leur égard et ne songent pas à les tuer », affirme Cédric Goetgheluck.
Informations pratiques. Le parc est ouvert jusqu’au 24 août, le samedi et le dimanche de 14?h?30 à 19 heures. Le tarif est de 5 € pour les 3 à 12 ans, et 8 € à partir de 13 ans.
Texte : Émilie Montalban Photos : Stéphane Lefèvre Vidéo : Aimy Vaillant