Le Hamas rapporte que son chef Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe israélienne à Téhéran
«Le mujahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans un raid sioniste contre sa résidence à Téhéran après sa participation à l'investiture du nouveau président [iranien]», a déclaré le Hamas dans un communiqué ce 31 juillet.
Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué dans une frappe mercredi à Téhéran, a annoncé le mouvement islamiste palestinien, accusant Israël, pays contre lequel il est en guerre à Gaza depuis près de dix mois. L'État hébreu a juré de détruire le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre.
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, était basé à Doha au Qatar. Il avait toutefois participé le 30 juillet à Téhéran à la cérémonie d'investiture du président iranien Massoud Pezeshkian.
La mort d'Haniyeh confirmée par les Gardiens de la Révolution
Les Gardiens de la Révolution, cités par l’agence SEPA, ont confirmé que la résidence d’Haniyeh avait été «touchée» à Téhéran et que «lui et l’un de ses gardes du corps» étaient «tombés en martyrs».
Moussa Abou Marzouk, un responsable du bureau politique du Hamas, a dénoncé dans un communiqué un «acte lâche, qui ne restera pas sans réponse ».
Haniyeh, membre du Hamas depuis 1987, était devenu Premier ministre de l’Autorité palestinienne en 2006 puis chef du bureau politique du Hamas en 2017. Trois de ses fils et quatre de ses petits-enfants ont été tués dans les représailles de Tsahal dans la bande de Gaza depuis le mois d’octobre.
Cet assassinat intervient dans la foulée d’une autre frappe, dans la région de Beyrouth cette fois, et revendiquée par Tsahal qui a affirmé avoir «éliminé le plus haut responsable militaire de l'organisation terroriste Hezbollah et le chef de son unité stratégique, Fouad Chokr». Cette mort n’a pas été confirmée par le mouvement pro-iranien.
Toujours selon l’armée israélienne, il s'agirait du commandant responsable de l’attaque de roquette du 27 juillet sur le Golan occupé par Israël, qui a tué 12 enfants de 10 à 16 jouant dans un stade de football. Une accusation récusée par le Hezbollah.