Brigitte Bardot, Hugo Clément et plus de 300.000 personnes demandent la libération de Paul Watson, défenseur des baleines
"Il faut tout faire pour sauver Paul", déclare Brigitte Bardot dans une interview au quotidien Le Parisien. Comme l'ancienne actrice, des personnalités se sont mobilisées pour demander la libération de Paul Watson, un défenseur des baleines et fondateurs des organisations Sea Shepherd et CPWF. Il a suscité la controverse avec sa tactique de confrontation directe avec des navires baleiniers en mer. Visé par un mandat d'arrêt international émis par le Japon, l'activiste a été arrêté au Groenland ce dimanche 21 juillet, et placé en détention jusqu'au 15 août.
"Nous sommes profondément révoltés qu’un homme qui a dédié sa vie à protéger des animaux menacés soit aujourd’hui arrêté à la demande d’un État qui ne respecte pas la loi".
Dans une pétition, Hugo Clément demande à Emmanuel Macron "de contacter la Première Ministre danoise, Mette Frederiksen, pour exiger la libération immédiate de Paul Watson." Des personnalités ont signé la pétition comme Nagui, Brigitte Bardot, Stéphane Bern ou encore Shaka Ponk. À ce jour, la tribune a rassemblé plus de 310.000 signataires.
Appréhendé sur son navirePaul Watson a été appréhendé sur son navire qui venait d'accoster dimanche à Nuuk, capitale du Groenland, pour se ravitailler en carburant en vue d'"intercepter" le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, a indiqué la Fondation du capitaine Paul Watson (CPWF) dans un communiqué. Le Japon est, avec la Norvège et l'Islande, l'un des trois derniers pays au monde qui pratique encore la chasse commerciale à la baleine.
La vidéo publiée par CPWF sur les médias sociaux montre des officiers menottant Paul Watson sur le pont du navire John Paul DeJoria, le plaçant ensuite à l'intérieur d'une camionnette de police avant de l'emmener.
Il a ensuite été présenté à un juge qui a statué sur son placement en détention jusqu'à ce qu'une décision soit prise quant à son extradition vers le Japon, a indiqué dimanche la police du Groenland dans un communiqué.
Le tribunal de district de Nuuk, au Groenland, "a décidé que M. Paul Watson serait détenu jusqu'au 15 août et la décision a fait l'objet d'un appel devant la Haute Cour du Groenland", a indiqué le juge Stig Nørskov-Jensen, du tribunal du Groenland, dans un message à l'AFP. La décision d'extrader ou non M. Watson reviendra au ministère danois de la Justice, selon le communiqué de la police.
"Le mandat d'arrêt est illégal""Le mandat d'arrêt japonais est illégal. Il viole tous les traités internationaux sur les droits de l'homme", a estimé auprès de l'AFP Me François Zimeray, l'un des avocats de Paul Watson, jugeant qu'en cas d'extradition, le Danemark "violerait sa propre Constitution et la Convention européenne des droits de l'homme". Selon CPWF, il a été arrêté sur la base d'une notice rouge d'Interpol, pour d'anciennes actions dans l'Antarctique, qui avait disparu, laissant croire qu'elle avait été retirée.
Avec AFP