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Июль
2024

Mini. Départ des Sables – Les Açores – Les Sables

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La 10e édition des Sables – Les Açores – Les Sables est partie ce vendredi dans un flux de secteur nord-ouest soufflant entre 10 et 12 nœuds. Les 71 Ministes en lice se sont ainsi élancés pour la première étape de l’épreuve, un morceau de 1 270 milles à destination de Horta. Auteur d’un excellent départ, Carlos Manera Pascual (1081 – Xucla) s’est d’emblée installé aux commandes de la flotte, franchissant ainsi la bouée de dégagement en tête après une demi-heure de course. Le jeu ne fait toutefois que commencer et les pièges s’annoncent nombreux sur la route. Les premières difficultés ne vont d’ailleurs pas tarder à se présenter. En effet, dès la nuit prochaine les solitaires vont devoir négocier une petite dorsale. A la clé : de la molle et sans doute un premier passage à niveau !

« Ça se présente vraiment bien, surtout avec les conditions qu’on va avoir ! J’espère qu’on va kiffer toute la route ! », a commenté Thaïs Le Cam (1068 – Frérots AD) peu avant de quitter Port Olona. De fait, le schéma météo annoncé, plutôt classique en cette période estivale, promet d’être assez varié et d’offrir de belles cavalcades sous spi dans les alizés portugais après le débordement du cap Finisterre, tant et si bien que cela pourrait même permettre à certains de faire tomber le record de la plus grande distance parcourue en 24 heures en Mini 6.50 (record réalisé par Hugues de Prémare à bord de Technip Energies- International Coatings avec un total de 317,25 milles dans le cadre de La Boulangère Mini Transat, en novembre dernier). Reste qu’avant ça, les marins vont devoir parvenir à s’extraire au mieux du golfe de Gascogne puis à déborder le cap Finisterre sans encombre. En l’occurrence, la nuit prochaine promet de ne pas être si simple à gérer pour les uns et les autres. En cause : le passage d’une dorsale et donc (très) peu de vent. « Ça va mollir toute la nuit. Il va falloir rester focus. On risque de ne pas dormir beaucoup mais il ne faudra pas oublier non plus que l’on part pour au moins huit jours, il ne faudra donc pas se cramer d’entrée de jeu », a commenté Quentin Mocudet (986 – Ascodal / Saveurs & Délices) avec beaucoup d’émotions dans la voix au moment de quitter le ponton. « On ne sait pas trop ce qui va se passer, ni comment on va réagir. Pour la grande majorité d’entre nous, c’est la première fois que l’on va aller aussi loin et rester aussi longtemps en mer. Il va falloir réussir à trouver le bon rythme ! », a ajouté le navigateur.

Trouver le bon rythme rapidement

Même son de cloche ou presque du côté d’Alexandre Demange (1048 – DMG MORI Sailing Academy 2) : « Cette Les Sables – Les Açores – Les Sables, c’est l’objectif de l’année mais c’est une grande première pour la plupart d’entre nous. Il y a beaucoup d’appréhensions et beaucoup de stress. L’important sera effectivement de trouver le bon rythme mais c’est quoi le bon rythme ? C’est bien difficile de le savoir tant qu’on n’a encore jamais fait ce type d’exercice ! », a commenté le navigateur, plus habitué jusqu’alors à la régate entre trois bouées qu’à la course au large. « Je n’ai encore jamais passé plus de cinq jours en mer. Là, selon les routages, on devrait mettre entre 7,5 et 8 jours pour rallier les Açores. L’idée, c’est donc de prendre les choses les unes après les autres, d’y aller étape par étape », a ajouté Alexandre qui sait qu’après la pétole de la nuit à venir, le vent va ensuite s’établir au secteur sud-ouest dans la journée de demain avant de se renforcer graduellement – possiblement jusqu’à 25 nœuds avec des rafales à plus de 30 – au moment d’un passage d’un front froid, en fin de journée. « Ce front fait quand même bien monter le stress car selon les modèles, on sait que l’on peut s’attendre à avoir jusqu’à 35 nœuds dans les claques. Il va bien falloir anticiper le plan de voilure pour ne pas se faire surprendre. Moins de 24 heures après le départ, cela promet d’être un premier petit challenge surtout lorsque, comme moi, on est sujet au mal de mer ! Il va falloir faire très attention pour ne rien casser. Garder en tête que ce n’est que le début et que ça ne sert à rien de faire des folies. Le reste, ensuite, devrait être un vrai gros kiff, avec énormément de découvertes ! », a relaté Juliette Bataille (800 – Métier Intérim) qui espère exploiter au mieux le potentiel de son bout « pointu » dans la molle des prochaines heures, mais aussi dans celle annoncée aux abords de l’archipel des Açores.

Du beau match à venir à tous les étages

« La course va être super car il va se passer des choses constamment. Il va falloir en garder un peu sous la pédale jusqu’à la fin car les derniers s’annoncent très incertains », a noté Timothée Villain-Amirat (756 – Speedy Maltese), quelque peu « intimidé » en ce jour de départ, mais heureux de s’élancer à destination de Horta après un dernier mois contrarié par différents petits bobos. « Je me réjouis du match à venir et en particulier du match dans le match que je vais jouer avec Adrien Marchandise (754 – MiniLab – Racing Bull) dont le bateau est un sistership du mien. Le but principal reste toutefois d’être en mesure de prendre le départ de la deuxième étape », a poursuivi le marin, alors rejoint par Robinson Pozzoli (1026 – Uoum) : « Cette Les Sables – Les Açores – Les Sables va se jouer en deux temps, avec deux étapes qui vont s’additionner, il ne faut pas l’oublier. On va essayer de ne rien lâcher. Ça va être rythmé, c’est certain, et il y a aura des décisions importantes à prendre sur l’eau ! », a prédit le marin, 8e de la dernière Mini Transat en Proto, qui s’est, comme la plupart des autres favoris de l’épreuve, d’ores et déjà installé aux avant-postes.

Source CP