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Июль
2024

JO-2024: de Fanny Blankers-Koen à Emma McKeon, les grandes figures des Jeux depuis 1948 (2e volet)

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JO-1972: les sept en or de Spitz

L'Américain Mark Spitz éclabousse de sa classe les Jeux de Munich en remportant sept médailles d'or, en nage libre et en papillon.

Il faudra attendre 36 ans pour que Michael Phelps, avec huit titres aux Jeux de Pékin, fasse mieux que son compatriote à la moustache fournie et au physique de beau gosse.

En Bavière, Spitz décroche non seulement sept fois l'or, mais bat à chaque fois le record du monde.

Il efface ainsi la déception des Jeux précédents en 1968 à Mexico, dont il n'était revenu qu'avec deux titres en relais et aucun en individuel et où ses résultats ne furent pas à la hauteur de ses ambitions (3e du 100 m libre et 2e du 100 m papillon notamment).

Dix-sept ans après ses exploits dans la "Schwimmhalle", Spitz amorça fin 1989, à l'aube de ses 40 ans, un come-back en papillon avec les JO de Barcelone en point de mire, mais se brûla les ailes.

JO-1976: Comaneci reçue 10 sur 10

À Montréal, la gymnaste roumaine Nadia Comaneci frappe les esprits en devenant la première à recevoir la note parfaite de 10 aux JO. L'attribution de cette note, après sa démonstration aux barres asymétriques, avait d'ailleurs provoqué un bug, le tableau électronique affichant 1.00 au lieu de 10.0.

La Tchécoslovaque Vera Caslavska avait déjà obtenu 10 en 1967, mais aux Championnats d'Europe, pas aux Jeux.

Comaneci monte pendant ces Jeux cinq fois sur le podium, dont trois sur la plus haute marche. Et devient à 14 ans et huit mois la deuxième plus jeune championne olympique de l'histoire, derrière l'Américaine Marjorie Gesring, sacrée au plongeon aux Jeux de Berlin en 1936 (13 ans et 268 jours).

Aux Jeux de Tokyo en 2021, la Japonaise Momiki Nishiya s'intercalera entre elles, en remportant le skateboard street à 13 ans et 10 mois.

JO-1980: Stevenson, prince du noble art

À Moscou, Teofilo Stevenson est sacré pour la troisième fois de suite champion olympique des lourds, après ses titres à Munich puis à Montréal, en contrôlant en finale le Soviétique Pyotr Zayev.

Le sculptural pugiliste aurait vraisemblablement décroché une quatrième médaille d'or olympique en 1984 si Cuba n'avait pas boycotté les Jeux de Los Angeles. Il régnait encore sur la catégorie, comme en témoigne son titre mondial décroché en 1986, à l'âge de 36 ans.

Malgré les ponts d'or que lui dressèrent les promoteurs aux États-Unis pour passer professionnel, Stevenson était resté fidèle à Cuba et au régime communiste de Fidel Castro.

Après s'être retiré sur un bilan de 302 victoires en 321 combats, le Mohammed Ali des amateurs, à qui il ressemblait physiquement, était entré dans l'encadrement de la Fédération cubaine et contribua à l'éclosion de Felix Savon, triple champion olympique des lourds comme lui (1992, 1996, 2000).

JO-1984: Carl Lewis rejoint Owens

À Los Angeles, l'Américain Carl Lewis égale l'exploit légendaire de Jesse Owens en remportant le 100 m, le 200 m, le 4X100 m et le saut en longueur, comme son aîné aux Jeux de Berlin en 1936.

C'est le début du long règne de King Carl, différé par le boycott américain des Jeux de Moscou qui l'avait empêché de participer en 1980.

Il se prolongera jusqu'aux Jeux d'Atlanta où cet athlète élégant remportera la longueur pour la quatrième fois d'affilée, à 35 ans.

Entretemps, il avait été supplanté dans le 100 m par Ben Johnson aux Jeux de Séoul, mais récupéra vite la médaille d'or quand on apprit que le Canadien s'était dopé.

JO-1988: la fusée Griffith-Joyner

A Séoul, l'Américaine Florence Griffith-Joyner survole le 100 m et le 200 m, selon à chaque fois le même scénario: un départ prudent, suivi d'une accélération fulgurante à mi-course qui la propulse vers la victoire en creusant d'énormes écarts.

Au bout de la ligne droite, elle coupe la ligne d'arrivée avec 29/100e d'avance sur Evelyn Ashford. La Bulgare Anelia Vechernikova, la seule à lui tenir encore tête à mi-course, explose en plein vol, victime d'un claquage.

Sur le demi-tour de piste, 38/100e la sépare à l'arrivée de la Jamaïcaine Grace Jackson, et son record du monde est irréel: 21 sec 34/100e. Tout autant que celui du 100 m (10 sec 49), établi quelques jours avant les Jeux où elle ne l'avait qu'approché.

Ces performances hors normes ont suscité le trouble et des suspicions de dopage. Des soupçons renforcés par les circonstances de sa mort, précoce, dix ans plus tard, par asphyxie lors d'une crise d'épilepsie.

JO-1992: la Dream Team enchante Barcelone

La NBA autorise pour la première fois ses joueurs à participer aux Jeux olympiques. La ligue de basket la plus puissante du monde lâche alors toutes ses stars pour aller défendre le drapeau à la bannière étoilée à Barcelone.

Baptisée la "Dream Team", cette équipe considérée comme la plus belle de l'histoire ses solistes Michael Jordan, Larry Bird, Magic Johnson ou Charles Barkley va tout balayer sur son passage.

Entre la raclée subie par l'Angola en ouverture (116-48) et la démonstration en finale contre la Croatie (117-85), elle inscrit près de 120 points (117,2) en moyenne par match. Des étoiles plein les yeux !



JO-1996: la loco de Waco sur les rails

Avec son buste droit et immobile, ses mouvements réguliers des bras qui évoquent des pistons, ses foulées rapides et cadencées des jambes, Michael Johnson est la "loco de Waco", qui siffle trois fois à Atlanta.

Quatre ans que Johnson rongeait son frein, après l'intoxication alimentaire qui lui avait coûté le titre sur 200 m à Barcelone en 1992.

Cette fois, rien ne l'arrête. Sur 400 m, il démarre lentement avant de mettre les gaz à 250 mètres de l'arrivée pour s'envoler.

Il frappe encore sur le 200 m, où il met cette fois le turbo d'entrée: giclant au couloir 3, il avale en 50 mètres le décalage sur le Cubain Ivan Garcia et accentue encore son avance dans la ligne droite. Il établit un record du monde (19 sec 32) qui tiendra jusqu'à Usain Bolt aux Jeux de Pékin en 2008.