La Bourse de Paris se ressaisit, en hausse mercredi
L'indice vedette CAC 40 a progressé de 0,86%, soit 64,89 points, pour finir à 7.573,55 points.
Une hausse qui ne compense cependant pas les deux journées de pertes subies en début de semaine dans un contexte d'incertitude politique qui a refroidi les investisseurs: depuis lundi, la place parisienne a perdu 1,33%.
La prise de parole du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, mardi, a permis aux Bourses européennes, dont la Bourse de Paris, de sortir de la torpeur des jours précédents.
Le patron de la Fed, qui s'exprime également mercredi devant l'autre chambre du Congrès américain, a rassuré les investisseurs quant à la possibilité d'une baisse des taux en septembre.
Autre indice scruté susceptible de détendre les investisseurs, l'évolution des taux d'intérêt français à dix ans, en net repli aujourd'hui, effaçant le mouvement de la veille: à 3,18% mercredi soir, contre 3,24% mardi.
Cette éclaircie pourrait cependant n'être que temporaire.
"L'incertitude politique va continuer à peser sur les actions françaises" et notamment celles des "petites capitalisations", indique Claudia Panseri, directrice des investissement d'UBS France.
Trois jours après le scrutin des législatives, qui a débouché sur une victoire de la gauche sans lui conférer de majorité absolue à l'Assemblée nationale, les tractations entre les différentes forces politiques se poursuivent. Mais mercredi soir, aucune coalition susceptible de gouverner ne se dessinait.
Depuis le début des négociations parlementaires, les agences de notation ont multiplié les mises en garde contre toute réforme susceptible d'aboutir à un dérapage supplémentaire des finances publiques.
Dernière en date, Fitch a estimé mardi que le résultat des législatives "prolongeait l'incertitude politique, augmentant le risque d'une impasse législative", sans évoquer d’éventuelles conséquences sur la note qu'elle attribue à la France (AA-).
Cette incertitude politique empêche les investisseurs d'y voir clair quant au marché français: "le marché va être volatil, au moins jusqu'à octobre et le projet de loi de finance", prédit Claudia Panseri.
Jeudi, la Bourse de Paris aura les yeux rivées sur la publication de l'indice CPI des prix à la consommation pour le mois de juin aux États-Unis.
Les banques françaises font face à une "volatilité accrue" dans un contexte d'incertitude politique, souligne mercredi S&P Global Ratings dans une note.
Les trois principales valeurs françaises du secteur, BNP Paribas, Société Générale et, dans une moindre mesure, Crédit Agricole SA, ont subi mardi la défiance des investisseurs, effrayés par l'incertitude politique et la percée du Nouveau Front populaire aux législatives, avant de voir leurs cours remonter légèrement mercredi. Elles ont respectivement fini en hausse de 0,90%, de 1,05% et de 0,41%.