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Июль
2024

Législatives, le récap' du jour : quand Le Pen tacle Mbappé, Attal et la continuité de l’Etat

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21 h 02, dimanche 9 juin. La France bascule dans un inconnu vertigineux, après l’annonce présidentielle de la dissolution de l’Assemblée nationale. Depuis, la campagne bat son plein afin d’élire les 577 députés qui composeront l’Assemblée nationale et qui dessineront la future majorité qui gouvernera le pays.

Ce vendredi 5 juillet, dernier jour de campagne, Marine Le Pen a fustigé les "leçons de morale" de Kylian Mbappé qui avait appelé la veille à voter contre le Rassemblement national. Gabriel Attal s’est dit prêt à assurer la continuité de l’Etat en fonction du scénario du second tour ce dimanche qui, selon les derniers sondages, devrait donner lieu à une Assemblée nationale sans majorité.

La riposte du jour : Marine Le Pen tacle Kylian Mbappé

A quelques heures du quart de finale de l’Euro de football France - Portugal, Kylian Mbappé a subi son premier tacle musclé de la journée, ce matin, de la part de Marine Le Pen. "Les Français en ont marre de se faire donner des leçons de morale, de se faire donner des consignes de vote", a déclaré la cheffe de file de l’extrême droite française à la chaîne américaine CNN. "Kylian Mbappé est sans doute un très bon footballeur", a-t-elle admis, elle-même "très peu férue de football". Mais "cette tendance qu’ont les acteurs, les footballeurs, les chanteurs à venir dire aux Français ce qu’ils doivent voter […] commence à être très mal ressentie dans notre pays", a-t-elle ajouté. En particulier quand ce sont "des millionnaires voire des milliardaires qui vivent à l’étranger" qui s’adressent à "ceux qui gagnent 1 300, 1 400 euros par mois", a souligné Marine Le Pen.

En conférence de presse jeudi, le capitaine de l’équipe de France avait estimé qu’il y avait "vraiment urgence" à voter après les "résultats catastrophiques" du premier tour. "On espère que tout le monde va se mobiliser et voter pour le bon côté", avait-il insisté, à l’instar d’autres joueurs de l’équipe de France, comme Marcus Thuram ou Jules Koundé, qui s’étaient clairement prononcés contre le RN.

@lexpress

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Le chiffre du jour : 51 candidats ou militants agressés

Quelque "51 candidats, suppléants ou militants" ont été "agressés physiquement" ces derniers jours, pendant la campagne pour le second tour des élections législatives, a annoncé Gérald Darmanin ce vendredi. Dans "une France à vif", les forces de l’ordre ont procédé à "plus d’une trentaine d’interpellations" en lien avec ces violences, a ajouté le ministre de l’Intérieur.

S’il est encore "un peu tôt pour faire un profil type" des agresseurs, Gérald Darmanin a évoqué la présence de "gens spontanément énervés" ou de "militants politiques d’ultragauche ou d’ultradroite", alors que de nombreux incidents violents ont été recensés depuis le premier tour de ces législatives. Ce jeudi, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête pour "violences commises en réunion sur un élu public", après l’agression mercredi à Meudon de la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, et de son équipe, lors d’une opération de collage d’affiches électorales.

La promesse du jour : Gabriel Attal prêt à assurer la continuité de l’Etat

Lors de son dernier déplacement de campagne à Paris, le Premier ministre Gabriel Attal a garanti que son gouvernement pourrait assurer la continuité de l’Etat "aussi longtemps que nécessaire" à l’issue des élections législatives. "On a un gouvernement qui est à pied d’œuvre, qui est mobilisé dans tous les secteurs, dans tous les domaines", a-t-il insisté.

Quant à son départ éventuel de Matignon, Gabriel Attal a dit qu’il prenait "les choses étape par étape". "Je ne veux pas dès aujourd’hui donner l’impression que j’enjambe le deuxième tour des élections, parce que ça voudrait dire, quelque part, que je méprise un peu le vote des Français", a-t-il ajouté. Le Premier ministre a néanmoins affirmé qu’il se "prononcerait" à l’issue du second tour et qu’il dira "clairement aux Français" ce qu’il compte faire pour la suite.

Les sondages du jour : vers une participation encore très élevée ?

La participation sera-t-elle encore à la hausse ce dimanche ? C’est en tout cas ce qu’annoncent plusieurs sondages publiés ce vendredi. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, la participation pour le second tour pourrait s’élever à 69 %, soit un niveau encore supérieur à celui du premier tour (66,7 %). Du côté d’Ipsos, l’estimation de participation est relativement similaire, estimée entre 66 % et 70 %, dans un sondage publié ce vendredi pour Le Monde, France Télévisions et Radio France.

Il faudrait remonter à 1997, et les élections législatives anticipées à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac, pour retrouver un tel niveau de participation à un second tour d’élections législatives en France. Cela serait également la première fois depuis ce scrutin que la participation serait à la hausse entre les deux tours : le signe d’une vraie implication des Français dans cette campagne, malgré la réduction du nombre de candidats pour un second tour.

Au niveau des estimations de sièges, le Rassemblement national semble toujours aussi éloigné d’une possible majorité absolue… Et pourrait même ne pas arriver en tête ce dimanche. Selon Ipsos, le RN et ses alliés obtiendraient entre 175 et 205 sièges, entre 145 à 175 sièges pour le Nouveau Front populaire, et de 118 à 148 sièges pour le camp présidentiel. Selon l’Ifop-Fiducial, le RN pourrait obtenir entre 170 et 210 sièges, le NFP entre 155 et 185 sièges, et la coalition présidentielle entre 120 et 150 sièges.

Notre grand récit du jour : les relations "exécrables" au sommet de la Macronie

Les quatre semaines passées depuis la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron auront été marquées par une nette dégradation des relations au sommet de l’Etat.

Les derniers jours de campagne n’auront rien arrangé à ces tensions. Gabriel Attal, Bruno Le Maire, Edouard Philippe, Gérald Darmanin… Macron se voit désormais maudit par les siens. Les macronistes d’hier ne savent plus quoi faire du chef de l’Etat demain, comme le raconte L’Express.