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Июль
2024

Il y a 60 ans, la mairie du Puy était ravagée par un violent incendie

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De toute la ville, des curieux affluent vers la place du Martouret dans la nuit du 4 au 5 juillet 1964. Malgré les efforts des pompiers, l’incendie prend des proportions énormes. L’érudit local Bernard Feminier se souvenait dans un article que « le ciel était rouge au point qu’on aurait cru que toute la vieille ville était en feu ! Les dégâts étaient considérables pour les bâtiments, sans compter la perte de documents précieux, comme les registres d’état civil ».

Des flammes de plus de 30 mètres de haut menacent les maisons

La mairie avait été transférée de la rue du Consulat à la place du Martouret en 1943. Le bâtiment avait déjà été victime d’un premier incendie le 10 octobre 1653, entraînant la disparition des archives. Quelle est l’origine de ce second sinistre, en 1964 ? La mairie est alors en travaux : le feu serait lié à une imprudence des ouvriers qui, pour se débarrasser de la mérule, se saisissaient de leur chalumeau.Le sinistre est dû à une imprudence des ouvriers durant des travaux.Ce faisant, un petit foyer est apparu dans une poutre, puis les flammes se sont propagées sous les combles pour ravager tout le deuxième étage. Ce dimanche soir là, les plafonds s’écroulent, des poutres s’effondrent. Le clocheton prend feu et disparaît à son tour. Le feu se propage encore pour finalement embraser toute la toiture. En quelques instants, elle est détruite et des flammes de plus de 30 mètres de haut s’élèvent et menacent les maisons des rues Courrerie et Saint-Pierre. Le premier étage est également la proie des flammes, le plafond de la salle du conseil s’effondre. La fournaise est intenable ! Les pompiers vont lutter durant trois heures. Mais au petit matin, il y a encore des foyers qui résistent ou qui reprennent alors qu’on les croyait éteints ! Le dimanche matin, les soldats du 86e R.I. aident les pompiers à déblayer les lieux. C’est la désolation : les bureaux de l’état civil, du service technique, de l’architecture, situés au troisième étage sont complètement détruits. Les pertes sont immenses pour les services techniques : plans de réseaux, de canalisations, de voirie ou d’urbanisme, sont perdus. Les autres ont souffert de l’eau. Le lundi suivant l’incendie, un mariage est célébré dans l’urgence à la bibliothèque municipale !De lourds dégâts

Quatre ans de travaux pour reconstruire

Après le sinistre, les services de la mairie sont logés au premier étage d’un vaste local rue des Chevaliers Saint-Jean. Les mariages sont eux célébrés à la Caisse d’Épargne toute proche. Reste à réparer les dégâts : il faudra deux années pour mettre au point la reconstruction et la financer. Le chantier démarre fin décembre 1966.La façade donnant sur la place du Martouret est démolie pour un bon tiers, elle qui présentait déjà une grande fissure avant l’incendie. Les pierres de taille sont numérotées avant d’être déposées. Du côté de la rue Saint-Pierre, la façade est reprise également, on la dote de corniches et pilastres, ce qui fait dire à Bernard Feminier que « cet incendie a eu des résultats positifs aussi bien sur le plan de l’architecture que de la décoration intérieure, qui était loin d’être aussi raffinée qu’à présent ». Les travaux sont achevés en 1970.

 

 

Nathalie Courtial