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Июль
2024

« La majorité absolue pour Jordan Bardella, sinon rien ne changera » : les ambitions de Dorothée Gallais (RN), avant le second tour

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Dimanche 30 juin, Dorothée Gallais a été portée par la vague Bardella qui envoie, au second tour, la candidate du Rassemblement national dans la première circonscription du Cantal. Elle a engrangé presque 10.000 voix supplémentaires en deux ans.

Pensez-vous que ce premier tour marque un ancrage du Rassemblement national dans le Cantal ?

Oui, il y a aujourd’hui un socle solide d’électeurs du Rassemblement national dans le Cantal, qui augmente au fil des élections. La raison ? Le pouvoir d’achat et l’insécurité. On en revient toujours à ces deux mêmes problématiques. Nous avons posé ce diagnostic depuis des années et en avons fait notre priorité. Et les électeurs l’ont bien compris. Ils sont de plus en plus nombreux à voter pour nous.

Quel a été, selon vous, le message envoyé par les électeurs lors de ce premier tour ?

À force d’essayer les autres partis, ils ont vu que rien ne changeait. Et depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, ils se sont rendu compte que c’était pire. Il a endormi tout le monde. Le parfait exemple est la crise des Gilets jaunes et son Grand débat. Qu’est-ce qu’il en est ressorti ? Rien ! Et puis, la délinquance augmente. Il y a dix ans, les gens ne fermaient pas leur voiture ni leur maison. Les jeunes ne sortent plus à Aurillac, ils préfèrent louer une salle dans leur village pour faire la fête. Aujourd’hui, le sentiment d’insécurité n’est plus un sentiment, mais une réalité. Il y a aussi le pouvoir d’achat. L’essence est hors de prix. Sur cette question, la seule réponse du gouvernement, c’est qu’il faut acheter une voiture électrique… Les agriculteurs ont exprimé leur ras-le-bol : les transmissions d’exploitation sont compliquées, les banques sont réticentes à prêter de l’argent, des normes administratives à n’en plus finir…

Que pensez-vous de Vincent Descœur, le député sortant ?

Il brigue un quatrième mandat de député dans l’opposition, après avoir été battu par M. Calmette en 2012, mais auparavant, il avait siégé entre 2007 et 2012 à l’Assemblée sous Nicolas Sarkozy. Il était dans la majorité, il aurait pu faire plein de choses. Résultat : des milliers de postes supprimés dans les forces de l’ordre, des lits en moins dans nos hôpitaux. Certes, il a voté contre les traités de libre-échange à l’Assemblée, mais ses amis au Parlement européen ont fait le contraire… C’est un représentant de la droite molle.

Quel candidat est arrivé en tête dans votre commune ? Retrouvez ici tous les résultats du 1er tour des Législatives 2024

Comment abordez-vous ce second tour alors que vous ne disposez pas forcément d’un grand réservoir de voix ?

Il ne faut pas prendre les électeurs pour des imbéciles. Ils voient ce qu’il se passe dans cette campagne d’entre-deux-tours… LFI et la majorité présidentielle se font la guerre dans l’hémicycle et après, ils redeviennent tous copains lors des élections pour sauver leur poste, avec des alliances contre-nature au prétexte de nous faire barrage. Il faut à tout prix que Jordan Bardella obtienne la majorité absolue, sinon rien ne changera. Nous avons eu 47 députés réélus dès le premier tour, ça veut dire quelque chose. Les mairies RN sont les mieux gérées de France, aucune n’a jamais été reprise par la Cour des comptes. Propos recueillis par Emmanuel Tremet