Le maire PS d'Aurillac affiche son soutien au candidat de la droite face au Rassemblement national

Le maire d'Aurillac et président PS de l'Agglo glissera un bulletin de vote Vincent Descœur dans l’urne dimanche, malgré leurs différences politiques. « Avec la responsabilité qu’il va avoir, ça doit lui peser, d’ores et déjà, de savoir quel positionnement il va adopter à l’Assemblée. Ce n’est pas un blanc-seing, il y a beaucoup de choses à lui reprocher. Je ne l’ai pas entendu sur la fermeture du collège de La Jordanne. »

Pierre Mathonier estime que la Nation est à une croisée des chemins : « On va vers une société sociale-démocrate écologique, ou on glisse vers le RN à terme. Si on ne fait pas attention aux délaissés et aux aigris, on aura dans trois ans un RN à 60 %. » Lui a choisi sa route. Barrer la route au RN dimanche et « le faire reculer à l’avenir ».

Avec Valérie Rueda, on voulait mener notre part du combat dans une France qui, peut-être, le 7 juillet ne sera pas la France que l’on aime

Lors de la campagne éclair des législatives, Pierre Mathonier assure « avoir touché du doigt une Nation malade, prête à céder au RN » et senti « l’état de désespoir et de fragilité de la population ». Il a perçu ce malaise en ruralité où « le mal-être est aussi profond avec des retraites agricoles à 900 €, la perte des services publics et des déserts médicaux ». Il réprouve la politique du président de la République sur plusieurs points, notamment la flat taxe : « Les revenus du capital étaient plafonnés à 30 %, quand la classe moyenne paie une fiscalité à peu près de 45 %, tout réuni. Ça veut dire qu’il y a deux Nations. » Comme il craint pour les populations les plus fragiles avec le RN au pouvoir.

Un moment historique

Pierre Mathonier condamne la stratégie du Rassemblement national qui « est de désigner un coupable et de dire que tout ira mieux après quand on l’aura supprimé. Nos papys qui me disaient voter RN, qui va les soigner à l’hôpital quand on n’aura plus de médecins étrangers ou binationaux ? Le RN, ce n’est pas la solution face aux problèmes. Si on mettait le doigt dans la préférence nationale, ce serait la déchéance nationale. » Face à la poussée de l’extrême droite, Pierre Mathonier estime que « le moment est historique ». Pierre Raynaud