Pourquoi les blaireaux seront-ils tranquilles cet été dans le Puy-de-Dôme ?
C’est une nouvelle victoire pour France Nature Environnement dans le Puy-de-Dôme. Le 27 juin dernier, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a annulé, comme l’année précédente, l’arrêté préfectoral autorisant une période complémentaire pour la vénerie sous terre du blaireau.
Cette "pratique barbare" selon France Nature Environnement (FNE) "consiste à extraire à l’aide de pinces les blaireaux hors de leurs terriers, puis à les tuer".
Pas de surpopulation prouvéeAutorisée en France de mi-septembre au 15 janvier, elle peut être prolongée du 15 mai (journée mondiale des blaireaux) à mi-septembre à la demande du préfet. C’est cette prolongation qu’a refusée le tribunal administratif au motif qu’elle pourrait "porter atteinte au bon état de conservation de l’espèce" et que la préfecture n’avait pas fait la preuve d’une surpopulation de blaireaux dans le département.
Des dégâts ponctuels et localisésSi la délégation du Puy-de-Dôme de FNE reconnaît que les blaireaux peuvent occasionner des dommages ponctuels et localisés (consommation de maïs, grattages ou trous dans les pelouses des particuliers), elle rappelle que c’est un gros consommateur d’invertébrés "qui participe à la bonne santé de la forêt et même des milieux agricoles".
Des solutions de lutte alternativesAu besoin, des conseils peuvent être donnés par des associations qui pratiquent la médiation, comme Panse-Bêtes, le centre de sauvegarde de la faune sauvage en Auvergne basé à Chamalières.