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Y a-t-il trop de friperies à Clermont-Ferrand ?

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Y a-t-il trop de friperies à Clermont-Ferrand ?

Clermont-Ferrand compte très exactement 18 friperies (le chiffre fluctue) et les installations sont légion. Est-ce trop ? Nous avons demandé aux commerçants fraîchement installés...

Vous n’y avez peut-être pas prêté attention en descendant l’historique rue du Port. Chacun Cherche, DQE, Kiff Peace & Kiss, Lumières d’Auvergne et Atome… Cette artère qui tente inlassablement de retrouver sa vigueur d’antan compte cinq friperies. Au global, nous avons fait les comptes, on dénombre une petite vingtaine d’établissements de seconde main (nous mettons dans le même panier dépôt-vente et friperie). Mais alors, est-ce trop ?

Ville ouvrière

La Montagne a réalisé un comparatif. La ville d’Orléans par exemple (30.000 habitants de moins que la capitale auvergnate) en a… seulement quatre. En revanche à Nîmes, ville équivalente, il en existe une bonne vingtaine aussi.

Tiffany Lyonnette vient d’ouvrir au mois d’avril Family’Fripes au bas de la rue des Chaussetiers. Son concept est pour le moins novateur : tout est à 5 €?!

Family’Fripes au bas de la rue des Chaussetiers.

Pour elle, « c’est beaucoup (de friperies, NDLR) mais il y a de la place pour tout le monde ». La commerçante a peut-être un début d’explication : « c’est une ville ouvrière, et aujourd’hui très étudiante ». « Il y a tellement de fringues, il n’y a plus de raison d’en fabriquer, assure-t-elle. La seconde main va remplacer le marché du prêt-à-porter d’ici vingt ans. »

À quelques centaines de mètres, sur le boulevard Clemenceau, Virginie Verneret a, elle aussi, franchi le pas en ouvrant « Fanfan. » (avec un point, elle y tient), le 5 juin dernier. Friperie FANFAN, sur le boulevard Clemenceau.

Trouver son identité

Après la liquidation de Javotine (rue du 11-Novembre) dont elle était responsable, la quadra a rebondi en lançant sa propre boutique. Robes, jupes, chemisiers… Elle revendique une seconde main féminine de qualité, avec des pièces vintage de 70 à 2.000 €. Hors de question pour elle de retrouver « ce qu’il y a dans les centres commerciaux, chez Bershka, Stradivarius ou Primark ». La foultitude de fripes en ville ? Pas un problème. Il faut « se démarquer » et c’est ce qu’elle fait avec son ambiance « cocooning ».

Elle pourrait presque vous faire oublier que vous êtes dans une fripe. « Ici, pas de vrac, mais des univers rangés à la couleur, pour qu’on puisse se repérer », précise Virginie Verneret.

Se démarquer pour trouver sa place. C’est aussi le créneau d’Atome, rue Barnier, ouvert en février 2023. La déco déjà : ce bleu sur toute la boutique a de quoi interpeller. Le fil conducteur des lieux, c’est le rétrofuturisme.

Friperie ATOME, près de la rue du Port.

Anaëlle Blier, la gérante, cible essentiellement les jeunes et cherche à les attirer un max en organisant beaucoup d’évènements, avec des DJ set, des tatoueurs et créateurs. « Ça nous différencie », assure-t-elle. Se différencier, ce serait donc ça la clé du succès pour trouver sa place. 

Erwan Rousseau