Trois candidats et aucun retrait pour le second tour en Creuse
Elle a été la première à communiquer officiellement ce lundi matin, au lendemain du premier tour des élections législatives. La candidate du Nouveau Front Populaire, Catherine Couturier (arrivée deuxième avec 23,47 %), a demandé sur son compte X « à l’ensemble du camp républicain de se rassembler » derrière sa candidature. Une demande de désistement explicite à Valérie Simonet (Divers droite) afin de faire barrage au candidat d’extrême droite Bartolomé Lenoir, le grand vainqueur de ce premier tour (33,35 %). Et ainsi « battre l’extrême droite et son projet anti-social et raciste », poursuit la députée sortante dans son communiqué.
Un report de voix décisifToutefois, la présidente du Conseil départemental n’a pas attendu longtemps pour donner une réponse à travers un communiqué publié plus tard dans la journée sur les réseaux sociaux. Pressentant que la triangulaire creusoise pourrait bien lui être favorable. « Nous sommes clairement les mieux placés pour emporter cette élection au second tour, en comptant sur les voix des électeurs Renaissance, affirme la candidate. En effet, à quasi-égalité avec la candidate LFI et à 10 % du candidat d’extrême droite parachuté en Creuse, nous savons que les 17 % d’électeurs qui ont voté pour Jean-Baptiste Moreau ne porteront pas leur voix en faveur des extrêmes, de droite comme de gauche. Je ne retirerai évidemment pas ma candidature. » Pas de retrait de Valérie Simonet donc, arrivée en troisième position de ce premier tour (22,12 %) et estimant être la meilleure alternative face à deux autres candidatures qu’elle juge « extrêmes ».
Bartolomé Lenoir, quant à lui, veut diriger cette très probable triangulaire en une simple opposition avec la candidate du Nouveau Front Populaire. « Je dois le dire, elle est aujourd’hui mon adversaire et la seule à pouvoir empêcher notre victoire dimanche prochain, avance-t-il dans un communiqué. Le maintien de la candidature Valérie Simonet largement distancée n’aura pour conséquence que de diviser les voix à droite tout en cherchant à récupérer celles de Jean-Baptiste Moreau. » Une possibilité qu’il analyse tout de même comme « un dangereux calcul qui ne mènera à rien pour la Creuse ». À l’évidence, le report des voix de Jean-Baptiste Moreau sera déterminant dimanche.
Vincent Faure