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Июль
2024

Législatives : le calendrier d'un entre-deux-tours sous tension

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Les urnes ont parlé. Pour les candidats malheureux à l’issue du premier tour des élections législatives anticipées ce dimanche 30 juin, la campagne est terminée. Pour les autres, elle se poursuit. Ou, plus exactement, elle redémarre ce lundi 1er juillet après avoir été suspendue le 28 juin à minuit. Les candidats qualifiés au second tour ont jusqu’à demain, mardi 2 juillet, 18 heures, soit un peu moins de deux jours, pour déposer leur candidature dans les préfectures attenantes à leur circonscription.

Le temps des responsabilités pour certains. Celui de retirer ou non sa candidature de sorte à ne pas disperser les voix au détriment d’un candidat dont les chances de l’emporter sont plus importantes. Ainsi, le candidat divers droite de la 5e circonscription de Saône-et-Loire, Gilles Platret, saisit ce délai comme une invitation à la réflexion. "La nuit porte conseille", indiquait sur sa page Facebook le maire de Chalon-sur-Saône, arrivé quatrième avec 19 % des suffrages exprimés et qualifié de justesse.

Un choix d’autant plus cornélien que Les Républicains ont refusé de donner des consignes de vote ou bien de désistement pour le second tour. Au sein d’un camp présidentiel qui entretient plusieurs lignes de conduite, Gabriel Attal a, lui, demandé aux candidats roulant sous la bannière Ensemble de se retirer à la faveur du candidat républicain le mieux placé face au Rassemblement national en cas de triangulaire. Et ce même si le candidat en question est insoumis.

La dysphonie de la majorité présidentielle

Si plusieurs macronistes lui ont emboîté le pas, à l’instar de Clément Beaune, défait dans sa circonscription de Paris, et du ministre de l’Industrie Roland Lescure, d’autres pontes de la majorité présidentielle ont adopté une ligne un peu différente. Comme Bruno Le Maire ou Edouard Philippe. Le maire du Havre et patron d’Horizons estime en effet qu’aucune voix ne doit "se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux" du parti de Jean-Luc Mélenchon.

Ce dernier, dès dimanche soir, a appelé les candidats investis par La France insoumise (LFI) sous l’étiquette du NFP à se retirer en cas de ballottage favorable au parti frontiste. La semaine dernière déjà, les trois alliés de LFI - le Parti socialiste (PS), Les Verts-Europe écologie (EELV), et le Parti communiste français (PCF), La France insoumise (LFI) - avaient appelé dans une tribune publiée dans les colonnes du Monde au retrait "pour faire barrage à l’extrême droite". Les insoumis s’étaient montrés jusqu’à hier soir, plus évasifs.

Ainsi, si quelque 300 triangulaires ont été annoncées à l’issue du premier tour ce dimanche, leur nombre risque de fondre d’ici à demain soir. Et pourrait ainsi permettre à le camp présidentiel de sauver quelques circonscriptions. Une chose est sûre : les candidats disposent de peu de temps pour convaincre. Les votes en ligne ouvrent dès mercredi 3 juillet à 12 heures pour les Français résidants à l’étranger, qui auront jusqu’au lendemain 18 heures pour désigner leur député. En métropole, les seaux à colle et les tracts devront être mis au placard vendredi à minuit, fin de la campagne de l’entre-deux-tours.