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Июль
2024

SOS violences conjugales : le nombre de victimes prises en charge en forte hausse en Corrèze

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C’est un constat que dresse l’association SOS Violences conjugales, en Corrèze, depuis cinq ans. Le nombre de personnes prises en charge dans le cadre de violences au sein d’un couple, ne cesse d’augmenter. Sur les années 2022 et 2023, la hausse s’est même envolée. Si en 2021, le nombre de victimes accompagnées était de 354 (en légère augmentation depuis 2019), il est subitement passé à 438 en 2022, puis à 527 en 2023.

Un effet #Metoo palpable en Corrèze

Une vague qui s’explique selon Jeanne Itangu, directrice de l’association, par l’effet #MeToo « qui a permis de libérer la parole publique des victimes de violences sexistes et sexuelles ».

« Il y a aussi eu le premier Grenelle sur les questions de violences conjugales ainsi qu’en 2020, les effets de la crise sanitaire », a souligné la directrice lors de l’assemblée générale, jeudi 27 juin, à Brive. On pourrait aussi ajouter à ces explications la politique de l’association qui s’est engagée dans une démarche "d’aller vers". En deux ans, 130 victimes ont été repérées et accompagnées en zone rurale.

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En Chiffres 2.235. C’est le nombre d’entretiens assurés, par téléphone ou physiquement, par l’association au cours de l’année 2023. 185. C’est le nombre de personnes ayant participé à des ateliers collectifs mis en place par SOS violences conjugales en Corrèze.

Le téléphone grave danger sollicité

Cette tendance, à la hausse, se constate aussi sur le plan de l’accompagnement socio-judiciaire, puisque 106 personnes ont pu bénéficier du dispositif téléphone grave danger et du bracelet anti-rapprochement en 2023, soit une augmentation de 59 % par rapport à 2022.

« Grâce à votre action, on arrive à mieux prendre en charge les victimes. En septembre 2020, nous n’avions que quatre téléphones graves dangers dans toute la Corrèze. Nous en avons maintenant plus de quatre-vingts », a souligné le procureur de Tulle François Tessier.

Des outils qui répondent à un besoin réel, et qui donnent le temps à l’association de mettre en place un suivi pour les victimes, et d’instaurer un climat de confiance.

Pierre Vignaud