Bientôt soixante logements de plus sur le boulevard Lavoisier à Clermont-Ferrand
Impossible de rater l’espace de plus de 2.000 mètres carrés qui vient de s’ouvrir sur le boulevard Lavoisier, à deux pas de la chambre de commerce et d’industrie, à Clermont-Ferrand. Les pelleteuses ont fait le boulot pour raser l’ancien bâtiment, place aux fondations du projet Opus, un immeuble de 60 logements dont la livraison est attendue pour le début de l’année 2026.
En accord avec le PLULe groupe Édouard Denis, filiale de Nexity, a saisi l’opportunité qui se présentait. « Nous sommes assez attentifs à ce que l’on appelle “construire la ville sur la ville”, explique Damien Clerc, directeur des régions pour le groupe Édouard Denis. Quand vous avez un emplacement qui est quasiment à 100 % imperméabilisé - comme c’est le cas ici -, qui abrite deux ou trois familles, et quand vous avez le plan local d’urbanisme (PLU) qui vous permet de construire plusieurs appartements au travers d’un collectif, cela nous plaît bien. »
Les travaux de terrassement ont commencé il y a quelques semaines.
Le promoteur s’est appuyé sur un partenaire, la Financière immobilière Deruelle, filiale à 100 % de la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, pour l’acquisition du foncier, en 2021. Puis l’architecte Yannic Hech, du cabinet riomois RMR Architectes, est entré dans la boucle. La première approche a consisté à répondre aux attentes du PLU et de retrouver des surfaces perméables sur le site. Cela représentera tout de même 700 mètres carrés, près d’un tiers de la parcelle. Avec un accès piéton qui sera commun à cet immeuble et à la résidence Auvergne Habitat voisine.
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En ce qui concerne les logements, ils sont au nombre de soixante, selon le décompte de Damien Clerc : trente et un T2, dix-neuf T3, sept T4 et trois T5. Douze de ces appartements sont considérés comme logements sociaux et vendus par Auvergne Habitat.
Une pompe à chaleur collectivePetite spécificité, la proximité de la Tiretaine rend la zone inondable donc il est interdit de créer des surfaces habitables au rez-de-chaussée. Cela n’a pas empêché l’architecte de doter chaque logement d’un prolongement extérieur, que ce soit un balcon, une terrasse ou un jardin privatif. Autre particularité : « Nous avons accolé au bâtiment principal des sortes de maisons de ville, qui ont toutes leur accès privatif depuis le jardin et depuis leur garage. Ce sont des typologies que l’on aime bien travailler à l’agence. »
En accord avec son temps, le bâtiment coche les cases de la RE 2020, la nouvelle réglementation énergétique et environnementale. Jusqu’à l’installation d’une pompe à chaleur collective, placée sur le toit donc invisible, et qui alimentera l’ensemble des appartements.Dix-huit mois de travaux s’annoncent mais le représentant du groupe Édouard Denis a le sourire. Même s’il reste quelques détails à régler, il affirme qu’à ce jour, « l’intégralité des logements a été vendue ».
Autrefois, un hangar Bergougnan. Le Service patrimoines et inventaire général de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a étudié l’histoire de la parcelle sur laquelle va s’élever le projet Opus. On retrouve trace dès 1925 d’un hangar appartenant à la société Bergougnan dont les usines sont implantées de l’autre côté du grand carrefour. En 1970, le bâtiment est agrandi par le Comptoir des pharmaciens du Centre, afin de faciliter les opérations de manutention de cette plateforme qui approvisionne les officines du territoire. Enfin, en 1996, le site est repris par l’architecte Eugène Chiofolo pour être transformé en bureaux : ce sera l’antenne Clermont Ouest des Assedic Auvergne.
Thierry Senzier