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Июнь
2024

Présidentielle en Algérie : à quand la candidature officielle de Tebboune ?

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En reconnaissance de la «sagesse de ses choix» et «des acquis importants réalisés sous sa direction clairvoyante», et afin de poursuivre le «processus d’édification de l’Algérie nouvelle à laquelle aspire le peuple», le Front de libération nationale (FLN) a exhorté, lors d’un rassemblement à Alger le 13 juin, le président sortant Abdelmadjid Tebboune à se présenter à la prochaine élection présidentielle du 7 septembre.

Le FLN, parti historique au pouvoir de 1962 à 1992 et depuis 1999, a assuré que cet «appel sincère» était un «gage de loyauté» qui témoignait de la «confiance dans la vision et la capacité» du président Tebboune «à mener le pays vers de nouveaux horizons».

Le parti, qui laisse peu de doutes quant à une potentielle candidature du président sortant à un second mandat, s’est dit prêt à «unir ses forces» pour faire campagne derrière lui, affirmant que sa réélection était «cruciale» pour le futur de l’Algérie.

Outre le FLN, plusieurs autres partis, dont le Mouvement El Bina, le Rassemblement national démocratique (RND), le parti El Karama ou encore le Front du militantisme national (FMN), ont déjà annoncé leur soutien à la candidature du président Tebboune.

14 formulaires de candidature retirés

Né le 17 novembre 1945, Abdelmadjid Tebboune avait remporté au premier tour l'élection présidentielle de 2019, marquée par les manifestations du Hirak. Haut fonctionnaire de carrière et membre du FLN, il avait été ministre dans plusieurs gouvernements, notamment de 2001 à 2002 et de 2012 à 2017, puis Premier ministre du 25 mai au 15 août 2017.

À la tête du pays depuis le 19 décembre 2019, il n’a toujours pas dévoilé ses intentions pour le prochain scrutin du 17 septembre, alors que 14 formulaires de candidature ont déjà été retirés au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), depuis la convocation du corps électoral le 8 juin, par des candidats potentiels.

Parmi ces 14 postulants à la magistrature suprême figure notamment, et à la surprise générale, la dirigeante de la puissante organisation patronale CGEA, Saida Neghza, femme d’affaires réputée proche du président Tebboune et des cercles officiels, à en croire des rapports de presse en Algérie.

Plusieurs autres personnalités politiques ont annoncé leur candidature. Parmi les plus connus du grand public : Zoubida Assoul de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Belkacem Sahli de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Louisa Hanoune du Parti des travailleurs (PT), mais aussi Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement pour la société et la paix (MSP) et Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS).

Processus de candidature

Pour chacun de ces prétendants à la magistrature suprême, le plus dur commence. Le processus électoral, encadré par instance électorale ANIE, impose aux candidats de soumettre leurs dossiers dans les 40 jours suivant la convocation du corps électoral (8 juin), soit avant la mi-juillet.

Chaque candidat doit fournir soit une liste de 600 signatures d’élus locaux ou nationaux répartis dans au moins 29 wilayas, soit 50 000 signatures d’électeurs inscrits, également réparties sur 29 wilayas avec un minimum de 1 200 signatures par wilaya.

Les signatures doivent être recueillies sur des formulaires individuels et légalisées par un officier public. L’ANIE dispose d’un délai de sept jours pour statuer sur la validité des candidatures. En cas de rejet, les candidats peuvent faire appel auprès de la Cour constitutionnelle.

La campagne électorale doit officiellement commencer le 14 août, soit 23 jours avant le scrutin. D’ici là, les candidats à la présidentielle vont se bousculer au portillon en attendant une candidature officielle du président Tebboune, désigné comme le grand favori à sa réélection d’après les médias et les analystes du pays.