ru24.pro
World News
Июнь
2024

Ligne Paris-Nevers-Clermont : SNCF réseau mène des opérations "coups de poing" pour moderniser les voies en gare de Nevers

0
Ligne Paris-Nevers-Clermont : SNCF réseau mène des opérations

Depuis plusieurs semaines, le défilé de voyageurs et des trains qui s’enchaînent en gare de Nevers laisse, chaque nuit, place à un ballet d’engins de chantier. Depuis le mois d’avril, SNCF réseau, la filiale SNCF gestionnaire du réseau ferré national, s’est lancée dans un vaste chantier de modernisation des voies en gare de Nevers.

"Afin de permettre aux voyageurs de se déplacer, les équipes du chantier sont intervenues de nuits [de 22 h à 6 h] en semaine", détaille Maxime Chatard, directeur territorial SNCF Réseau en Bourgogne Franche-Comté. 

Deux "opérations coups de poing", ont été lancées par la SNCF les week-ends du 8 au 9 juin et du 15 au 16 juin. Pendant 55 heures, du vendredi au lundi matin, sans arrêt. Aucun train n’a pu emprunter le pont de Loire pour permettre à une cinquantaine d’agents de changer au final huit aiguillages dans la partie sud de la gare de Nevers.

Ces opérations coups de poing n’ont pas été sans conséquences pour les usagers de la ligne Paris-Nevers-Clermont, puisque des déviations par Bourges ont dû être mises en place. Pour les voyageurs venus de Clermont-Ferrand, il a fallu prendre un bus depuis Saincaize. Pour la SNCF, ce choix était nécessaire pour permettre la modernisation des voies.

Avec un chantier à près de 7 millions d’euros investi, ce sont 8 aiguillages, 300 traverses, 2.000 tonnes de ballasts et trois poteaux de caténaires qui ont été changés. "Le chantier est plus cher que d’habitude, car là, on refait tout, sous-couche, assainissement, caténaire, signal ferroviaire, etc.", sourit Philippe Marie, pilote des opérations pour SNCF Réseau.

Alain Blot, 23 ans à conduire des trains "synonymes d’aventure et de voyage" à Nevers

"On essaye de remplacer le plus d’aiguillages possible. On doit en changer environ 550 par an", ajoute Philippe Marie. Fini le bois, place au béton. Ces nouveaux modèles sont censés avoir une plus longue durée de vie, une quarantaine d’années qui varie en fonction de la fréquentation.

Ce sont des aiguillages plus lourds, plus compliqués, mais plus solides qui ont nécessité des engins spéciaux pour permettre leur pose.

Bonne nouvelle pour les riverains qui ont déjà dû composer avec les travaux de nuit, fini le “tac tac tac” des trains lors de leur passage sur les rails. La modernisation de la ligne freine drastiquement le bruit de passage des essieux. En revanche, ils continueront bien de klaxonner avant leur arrivée en gare. Sécurité oblige.

Fabien Agrain-Védille