ru24.pro
World News
Июнь
2024

Les présidents du festival Interfolk, les visages du festival de Haute-Loire

0
Les présidents du festival Interfolk, les visages du festival de Haute-Loire

Il est un bénévole comme un autre, mais le président d’Interfolk est une clé de voûte plus qu’importante pour la réussite du festival. S’il endosse beaucoup de responsabilités, il se doit d’agir en « bon chef de famille », attentif à chaque détail de l’organisation.

En 60 ans, Interfolk a connu trois présidents : Raymond Longo, entre 1964 à 1994, Gérard Chalendard, jusqu’en 2015 et depuis Maryline Mourgues. « Chacun a apporté sa patte », affirme cette dernière.

Un rôle permanent et polyvalent

Dans les faits, le président est le responsable légal de l’association. À Interfolk, ce rôle est totalement bénévole comme le reste des adhérents. « Pour moi, le président a cinq casquettes, explique Gérard Chalendard. Il est un chef d’orchestre, un animateur, un gestionnaire, un formateur et aussi… un confesseur. » Autant de missions qui ne placent pas le président au-dessus des autres bénévoles. « On doit parfois trancher pour certaines décisions lorsqu’on est à la tête de l’association, mais s’il y a des choses à faire, comme ramasser des déchets ou autres ; ce n’est pas parce qu’on est président que l’on ne va pas le faire », précise Maryline Mourgues.

Haute-Loire : Interfolk lutte contre l’image vieillissante du folklore tout en conservant ses valeurs traditionnelles

Si certains « petits bleus » ne sont présents que de manière ponctuelle à Interfolk, le président occupe ce rôle à temps plein, en plus de son travail. « Quand on est président, cela ne s’arrête jamais réellement, comme pour les membres du bureau. C’est un travail de longue haleine pour que le festival et l’association perdurent », reconnaît Maryline Mourgues.

Une mission de représentant

Au quotidien, le responsable de l’association est aussi une personne de terrain. « Il faut passer dans les communes qui nous accueillent, rencontrer les chefs de groupes et pendant la semaine du festival, on fait le nécessaire pour que les festivaliers se sentent bien et faire en sorte de régler les soucis des bénévoles », détaillent les deux figures d’Interfolk.

Des difficultés administratives croissantes

Selon les deux membres de l’association, être un bon président repose sur plusieurs critères. « Il faut connaître l’association sur le bout des doigts, avoir un œil sur tout et surtout savoir remercier le bénévolat effectué par tous. On doit aussi anticiper le maximum de choses pour que tout aille bien. »

Toutefois, le président d’Interfolk doit faire face à des difficultés de plus en plus importantes au niveau administratif. « On nous demande d’être de plus en plus professionnels alors que nous sommes des bénévoles », déplore Maryline Mourgues. Ces demandes forcent le festival à s’appuyer sur des membres avec des compétences bien particulières. Mais être responsable de l’association, c’est aussi des moments de joie et de fierté. « La plus belle satisfaction c’est de voir le public heureux, les bénévoles contents et que l’image du festival reste bonne », reconnaît Maryline Mourgues.

Pierrick Lescop

Les souvenirs les plus marquants des deux derniers présidents

À eux deux, ils représentent la moitié de la vie du festival Interfolk. Maryline Mourgues et Gérard Chalendard ont vécu des moments inoubliables en compagnie des groupes du monde entier venus en Haute-Loire.

Quel est votre souvenir le plus marquant lors de vos mandats respectifs ? Après quelques secondes de réflexion, les images remontent et les anecdotes avec. Gérard Chalendard se lance le premier. « Un groupe iranien, au moment du départ, s’est mis autour de moi pour chanter. Je n’ai pas pu retenir mes larmes. Une autre fois, j’ai invité un groupe d’aborigènes australiens à la maison. Le temps d’aller chercher des verres pour le champagne, ils avaient attaqué de boire à la bouteille. On avait bien rigolé ce soir-là ! » Sans oublier ce jour où des artistes des îles Marquises ont effectué un haka. « Je me suis senti tout petit face à ces colosses ! »

Des moments privilégiés avec certains groupes, c’est aussi ce qui vient à l’esprit de Maryline Mourgues. « Un groupe d’Afrique du Sud rêvait de chanter à la cathédrale. Après des négociations, on a réussi à obtenir le droit d’organiser ça. En remerciement, j’ai eu droit à une chanson individuelle. »