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Июнь
2024

Nicolas, soldat au 92e RI de Clermont-Ferrand et gardien de la flamme olympique

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Nicolas, soldat au 92e RI de Clermont-Ferrand et gardien de la flamme olympique

Ils sont moins d’une centaine en France. Nicolas, caporal-chef au 92e RI de Clermont-Ferrand, est l’un des gardiens de la flamme olympique.

De Jul à Thomas Pesquet en passant par un incroyable casting de légendes sportives, on parle beaucoup des porteurs de la flamme olympique depuis son arrivée sur le sol français, le 8 mai. Beaucoup moins des gardiens, hommes et femmes dont le rôle est de veiller à l’intégrité de la flamme.

Le caporal-chef Nicolas (*), soldat du 92e régiment d’infanterie de Clermont-Ferrand, est l’un de ces privilégiés. Enfin, privilégié, tout est relatif : « Pour l’instant, j’ai accompagné la flamme entre Marseille et Poitiers. Cela représente une vingtaine d’étapes à raison de 20 kilomètres par jour à peu près. »

Il faut de l'endurance

N’est pas gardien qui veut. Déjà parce qu’il faut de l’endurance. Mais aussi parce qu’il est question de sécurité : « Pour grossir le trait, explique le Gaulois, il faut s’assurer que la flamme ne s’éteigne jamais et veiller à ce que personne ne vienne s’y attaquer. »

Déjà bien protégé par une bulle de 18 runners (policiers et gendarmes), le gardien reste néanmoins le dernier rempart du relayeur et de la flamme. Forcément honorifique.

Spécialiste du trail

Au niveau national, les gardiens sont policiers, gendarmes, militaires ou membres de la sécurité civile. Selon le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, ils seront 99 durant l’ensemble des Jeux Olympiques.

Le nom du caporal-chef a été proposé par l’ancien chef de corps du 92e RI, qui voyait en lui un bon candidat. Notamment pour ses qualités athlétiques. « Je fais de la course à pied, du trail », glisse Nicolas dont le palmarès arbore des deuxièmes places dans les ultras trails des Seigneurs et Aquaterra, ainsi qu’une médaille de bronze au championnat de France militaire de trail, en 2020.

Nicolas (à droite) et deux autres gardiens, dans la tenue officielle (copyright Armée de terre/Défense).  

Tous ceux qui l’entourent sur cette mission possèdent de sacrés CV sportifs. Ils n’ont donc pas eu besoin d’entraînement physique. La seule préparation dont ont bénéficié les gardiens consistait à anticiper tous les cas non conformes, toutes les situations jusqu’aux plus extrêmes qu’ils pourraient rencontrer sur le parcours.

Pour l’instant, Nicolas croise les doigts, tout s’est bien passé. L’ambiance est chaleureuse et familiale sur le relais de la flamme.

Une journée mémorable à Marseille

À ce propos, il garde un souvenir tout particulier de Marseille. Première ville-étape à l’arrivée du Belem et premiers frissons. « En termes d’affluence, de prestige, on était au top. » Ce jour-là, le caporal-chef du 92e était juste derrière le relayeur à l’arrivée au stade Vélodrome. « Quand je suis rentré dans le stade, il n’y avait que moi et le porteur. C’était génial. » Il a donc monté les escaliers avec Jean-Pierre Papin avant d’accompagner Louisa Necib à l’intérieur, de rejoindre le capitaine de l’OM Valentin Rongier et de finir la boucle avec Didier Drogba. L’expérience « la plus puissante » à ce jour.

Avant de participer au relais de la flamme paralympique en août, le Gaulois démarre la deuxième partie de sa mission olympique ce 18 juin, au départ de Nice. Objectif Lille, le 2 juillet. Sur ce nouveau parcours, il a déjà coché l’étape du 21 juin. La flamme traversera l’agglomération de Vichy. Une perspective excitante pour ce Nantais qui, après dix-sept ans de service au sein du 92e RI, se sent clairement auvergnat.

(*) Pour des raisons de sécurité, le patronyme n’est pas indiqué.

Thierry Senzier