Législatives : LR investit un candidat contre Eric Ciotti
Après une semaine de rebondissements et de confusion pour nouer dans l'urgence les alliances et désigner les candidats, la campagne éclair du premier tour des législatives du 30 juin démarre officiellement lundi sous haute tension. Depuis 18 heures dimanche, tous les candidats à l'un des 577 sièges de députés sont enregistrés en préfecture. Place maintenant aux réunions de terrain, à l'envoi de la propagande électorale et aux spots à la télévision.
Les infos à retenir
⇒ Mbappé met un tacle aux "extrêmes"
⇒ Nice : LR investit un candidat contre Eric Ciotti
⇒ Reconquête absent de près de la moitié des circonscriptions
Mbappé met un tacle aux "extrêmes"
Au lendemain de la prise de position tranchée de Marcus Thuram contre le RN, le capitaine de l'équipe de France Kylian Mbappé a lancé dimanche un message "contre les extrêmes", sans prendre formellement parti pour un camp dans l'optique des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.
"Je pense qu'on est dans un moment crucial de l'histoire de notre pays. La situation est inédite, c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser à tout le peuple français et à la jeune génération qui peut faire la différence. J'appelle les jeunes à aller voter, on voit que les extrêmes sont aux portes du pouvoir, on a l'opportunité de choisir l'avenir de notre pays", a-t-il ajouté.
Nice : LR investit un candidat contre Eric Ciotti
Les Républicains (LR) ont investi un candidat, Virgile Vanier, à Nice contre Eric Ciotti, président de LR qui a causé une division du parti après avoir prôné une alliance avec le Rassemblement national, a indiqué dimanche à l'AFP un membre de la commission d'investiture.
Présenté comme un entrepreneur des Alpes-Maritimes d'une quarantaine d'années, spécialiste de logistique, Virgile Vanier est "un sympathisant de droite qui est venu voir LR cette semaine pour être candidat" suite au choc créé par l'alliance d'Eric Ciotti avec le RN, a expliqué à l'AFP ce membre de la commission sous couvert d'anonymat.
Une vingtaine de sortants PS, LR ou Liot sans concurrent de la majorité présidentielle
La majorité présidentielle sortante ne devrait pas présenter de candidat dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs, a-t-on appris de sources concordantes dimanche à l'issue du délai de dépôt des candidatures en préfecture.
Selon les listes de candidats investis publiées par les trois partis (Renaissance, Horizons, MoDem) dimanche soir, la majorité n'en présentera notamment pas dans les circonscriptions des députés LR sortants Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Emilie Bonnivard, Nicolas Forissier ou encore Julien Dive.
Jérôme Guedj (PS) affrontera une candidature dissidente Générations-LFI
Le socialiste Jérôme Guedj, cible des attaques de la France insoumise durant la campagne des européennes, aura face à lui aux législatives une candidate Générations, Hella Kribi-Romdhane, avec un suppléant LFI, Philippe Juraver, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.
Hella Kribi-Romdhane a annoncé sa candidature "au nom du Nouveau Front populaire" dans une vidéo postée sur Facebook dimanche soir, au côté de son suppléant.
Reconquête absent de près de la moitié des circonscriptions
Le mouvement d'extrême droite Reconquête ne présentera des candidats que dans 330 circonscriptions sur 577 pour favoriser "les artisans de l'union nationale" à droite, a annoncé son président Eric Zemmour sur X dimanche soir. "Reconquête apporte donc son soutien à Eric Ciotti, Nicolas Dupont-Aignan, (la députée LR) Christelle D'Intorni ou encore Guilhem Carayon", le président des jeunes Républicains, indique Eric Zemmour qui regrette que le Rassemblement national ait refusé "une véritable Union nationale".
"Nous aurions voulu faire campagne dans une véritable Union nationale, mais le Rassemblement national a refusé à plusieurs reprises notre proposition", a-t-il déploré.
Jean Lassalle de retour dans les Pyrénées-Atlantiques
Le double candidat à la présidentielle Jean Lassalle s'est présenté aux législatives dans la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, dont il a été le député de 2002 à 2022.
Dans cette circonscription rurale à cheval entre le Pays basque et le Béarn, il sera notamment opposé au député sortant Inaki Echaniz (PS/Front Populaire), selon la liste des candidats officialisée dimanche par la préfecture.