Trois porteurs de journaux agressés en seulement trois semaines

Le 27 avril 2024, il est un peu plus de 5 heures. Un porteur, âgé de 46 ans, est en pleine livraison à Saint-Amand-Montrond (Cher). En manœuvrant, raconte-t-il, il aurait klaxonné accidentellement. Il continue sa tournée, mais plusieurs automobilistes en colère le poursuivent avant de lui bloquer la route. Là, il se fait casser son pare-brise.  Il a déposé plainte et est en arrêt de travail depuis.

Leur voiture personnelle volée

Le 12 mai, à Chamalières (Puy-de-Dôme), une porteuse de 39 ans se trouve avenue de Royat, entre 4 h 30 et 5 heures, lorsqu’elle est aspergée de gaz lacrymogène par deux individus qui s’enfuient à bord du véhicule personnel qu’utilise la trentenaire dans le cadre de ses fonctions. Il a suffi d’une fraction de seconde.Dans sa voiture, des effets personnels, dont ses papiers d’identité. Depuis, toujours extrêmement choquée, elle ne travaille plus. Là aussi, une plainte a été déposée.Le 18 mai, un porteur en situation de handicap qui livre les journaux en complément de sa retraite a subi un sort similaire. Ce jour-là, vers 5 h 30, l’homme, âgé de 62 ans, se trouvait place de Regensburg, dans le quartier des Salins, à Clermont-Ferrand, quand il est sorti quelques secondes de son véhicule personnel pour déposer un journal dans une boîte aux lettres.

Deux agents de sécurité blessés à l'arme blanche à Clermont-Ferrand

En se retournant, il a vu une personne au volant de sa voiture. Alors qu’il tentait de se mettre en travers de la route, il a failli être percuté. Son voleur a pris la fuite. Depuis, le sexagénaire, qui a également porté plainte, ne travaille plus.Depuis quelques semaines, les porteurs du groupe Centre France sont munis d’un dispositif qu’ils portent sur eux et qui permet de déclencher une alarme stridente en cas de danger. 

Julien Moreau