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Май
2024

Découvrez les coups de cœur "culture" de la rédaction

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On vous dit tout sur les coups de coeur "culture" de la rédaction :

Jeu vidéo

Planet of  Lana est une petite pépite. Après une petite année d’exclusivité avec Microsoft, le premier titre du studio suédois Wishfully, Planet of Lana, débarque sur les consoles de Sony et Nintendo. Davantage de personnes vont ainsi pouvoir profiter de ce très bon jeu de plateforme et d’aventure, simple, accessible, envoûtant et touchant à la fois. On incarne Lana, une jeune fille qui parcourt une planète extraterrestre à la recherche de sa sœur, retenue captive par des envahisseurs robotiques. Le périple en ligne droite est un poil court (environ 5 heures) mais nous fait découvrir un univers atypique, inspiré des films d’animation des studios Ghibli, et de superbes paysages, peints à la main, qui nous en mettent plein la vue. Cette petite pépite indépendante laisse aussi la part belle à la réflexion avec des puzzles et des énigmes environnementales, à l’infiltration, la discrétion et la coopération. Disponible sur PS4, PS5 et Nintendo Switch. 19,99 €.Frédéric  Levent

Bande dessinée

Là où gisait le corps. Ce récit complet, signé Ed Brubaker (au scénario) et Sean Phillips (au dessin), est à la fois une histoire de plusieurs amours et d’un meurtre dans une banlieue américaine. Elle est racontée sous l’angle de neuf points de vue différents, comme autant de personnages réunis dans cette intrigue à multiples facettes. À défaut d’être dans Wisteria Lane, le nom de la rue de la série Desperate Housewives, où il s’en passe des vertes et des pas mûres, le lecteur se retrouve embarqué dans Pelican Road, à l’été 1984. Et on n’est pas prisonnier d’une partie de Cluedo, où il faut à tout prix trouver le, la ou les coupable(s), grâce à des indices. Ed Brubaker s’est évertué à décrypter les penchants des un(e)s et des autres, de se perdre, dans le bon sens du terme, au milieu d’un tourbillon de sentiments, plus ou moins partagés. Plutôt que d’asséner des preuves, le scénariste joue sur les faux-semblants que renvoie l’image respective de chaque protagoniste. Et rien que pour connaître le dénouement, ce comics mérite d’être parcouru. La boussole n’est pas requise, il faut suivre le guide. Alexis Marie

Cinéma

Le deuxième acte. Le deuxième film cette année du prolifique Quentin Dupieux n’est pas à prendre au deuxième degré, mais au troisième, quatrième… autant que de niveaux proposés par la mise en abyme. Dans laquelle les acteurs principaux (Louis Garrel, Vincent Lindon, Manuel Guillot, Léa Seydoux et Raphaël Quenard, photo Chi-Fou-Mi Productions) s’éclatent à interpréter plusieurs personnages en un. Dupieux aborde des thématiques actuelles, comme la cancel culture (le fameux « ça, on ne peut plus le dire »), le chaos dans le monde, les agressions sexuelles, le non moins fameux « séparer l’homme de l’artiste » ou encore l’intelligence artificielle. L’occasion aussi d’égratigner le cinéma (« ça ne sert à rien ») sous forme d’autodérision, et de se payer ces acteurs à l’ego démesuré. Le plaisir du réalisateur et des acteurs est contagieux, avec notamment des petits clins d’œil : à la veste, vêtement fétiche de Dupieux (comme dans Le Daim), à l’amour des chiens du personnage de Quenard (comme dans Chiens de la casse) et à la moustache de Lindon (du film éponyme). Avec un scénario symétrique, ouvert et fermé par le personnage de Manuel Guillot, avant/après des plans séquence à rallonge de dialogues surréalistes et/ou drôlissimes des autres protagonistes. Dupieux remerciant d’ailleurs au générique les loueurs de rails indispensables à ses longs travellings. Le treizième acte de la filmographie du cinéaste est bavard (contrairement à lui en promotion), parfois émouvant, toujours décalé, surtout très drôle (sauf la fin).Laëtitia Chrétien

Musique

Billie Eilish : Hit me hard and soft. C’était un album attendu avec une grande impatience par toute une génération. A seulement 23 ans, la superstar américaine démontre ici une stupéfiante maturité, avec une capacité à arpenter de nouveaux territoires tout en restant fidèle à son univers artistique. Le premier titre, Skinny, nous emmène tout d’abord en terrain connu. Une guitare acoustique, une voix, et une discrète section de cuivres. C’est assez dépouillé, mais magnifique. Mais dès le deuxième titre, on change de dimension. Lunch, véritable tube en puissance, risque bien de passer à la postérité comme Bad Guy, son premier succès. A partir de là, elle déroule le tapis rouge avec des morceaux puissants et mélancoliques comme Chihiro ou L’Amour de ma vie (oui, le titre est en français), qui commence comme une ballade et se termine en hymne électro. C’est le Grand Chelem, ou presque. Pour la voir en concert, il va falloir attendre un peu. Deux dates sont programmées à l’Accor Arena de Paris les 10 et 11 juin... 2025 ! Rémi Bonnet

Série

The new look. Une Coco Chanel caractérielle, un Christian Dior hypersensible, une période à la fois difficile et charnière pour la mode comme pour la France. The new look (celui de Christian Dior), se déroule pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale. Il y a du beau monde dans cette série diffusée par TV +, qu’il s’agisse de l’histoire ou des acteurs, mais ceux qui s’attendent à des défilés de haute couture à chaque épisode ou à entrer dans les coulisses de la création Dior ou Chanel seront déçus. La série effleure la confrontation de styles et d’esprit entre la couturière déjà mondialement connue et le couturier talentueux qui travaille encore pour Lucien Lelong, patron de la couture parisienne de l’époque. Elle se concentre plus sur la guerre, l’occupation allemande, la résistance et la collaboration. On y découvre une Coco Chanel (Juliette Binoche) complexe, prête à tout, y compris se tourner vers les nazis, pour sauver son neveu et conserver son entreprise alors qu’elle a fait le choix de fermer ses ateliers. Un Christian Dior (Ben Mendelsohn) en pleine ascension, dévasté après l’arrestation de sa soeur Catherine (Maisy Williams, toute en retenue) entrée dans la Résistance. Un Julien Lelong (John Malkovich) qui fait émerger les talents. Et Cristobal Balenciaga, Pierre Balmain, Pierre Cardin, tous à l’aube de leur carrière. Nathalie Goursaud