ru24.pro
World News
Май
2024

Les facteurs qui expliquent le renouveau de l'ASM Clermont

0

Au terme de la 18e journée, le 10 mars dernier, après le triste nul au Michelin contre Oyonnax (13-13) qui suivait une cinglante défaite à La Rochelle (42-3), l’ASM inquiétait.

Avec trois points d’avance seulement sur le barragiste, Clermont filait du mauvais coton et pas grand monde aurait imaginé voir l’ASM être en position favorable pour intégrer le top 8 qualificatif pour la Champions Cup. Mais également être revenu objectivement dans la course au top 6 qualificatif pour les barrages, après sa série de trois victoires. Et ce à deux journées de la fin de la phase régulière.

« Je n’ai jamais regardé derrière. J’ai toujours regardé là où nous voulions aller. On est sur la bonne page depuis le mois de janvier », affirme le coach clermontois. « Mais je ne fais pas le malin, ajoute cependant Christophe Urios. Bien sûr que l’on se posait des questions au moment de recevoir Pau ».

Plusieurs facteurs peuvent expliquer le renouveau clermontois depuis près de deux mois.

Le parcours en Challenge Cup

Le parcours en Challenge Cup, avec les deux victoires en huitièmes et en quarts de finale contre respectivement les Cheetahs et l’Ulster, a constitué une bulle d’oxygène.

Même la défaite très frustrante en demi-finale contre les Sharks a été source d’espoirs au regard du contenu de la prestation des Clermontois au Stoop de Twickenham.

Le réveil des cadres

Le nul contre Oyonnax avait notamment mis en lumière le manque d’impact des joueurs cadres censés mettre l’équipe dans l’avancée. Clermont était alors sans âme et sans leader. Depuis, à l’image de la victoire contre Pau où Lee, Yato ou Moala avaient montré la voie, les cadres se sont comportés comme tels. De plus, Marcos Kremer est aussi revenu de blessure.

Baptiste Jauneau, qui a couru longtemps après son vrai niveau en raison de ses blessures à une cheville, a recouvré le niveau qui était le sien.

Deux piliers de fer

Dans cette période de renaissance, l'ASM peut aussi remercier certains joueurs qui ont tenu la baraque. On pense plus particulièrement aux piliers Georgi Beria et Rabah Slimani qui ont enchaîné les matchs mais aussi les performances à des postes où Clermont était sur le fil du rasoir en raison de la blessure longue durée d'Etienne Falgoux (bras) puis de Daniel Bibi Biziwu (coude) et de la longue suspension de Cristian Ojovan (six semaines) après son expulsion contre Toulouse. Pas étonnant, que samedi, Beria, notamment, ait accusé une légitime baisse de régime.

Didier Cros