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Май
2024

Joële Moreau-Drouet expose au Grand café

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Felletin. Expo Joële Moreau Drouet. Joële Moreau-Drouet, une exposition en forme d’inventaire au Grand café.

Joële Moreau-Drouet habite depuis une dizaine d’années à Felletin. Formée aux Arts appliqués à Paris, cette artiste très discrète est arrivée en Creuse voici une trentaine d’années, par le plus grand des hasards.

Elle s’est installée à Banize avec son mari. Au décès de ce dernier, elle a décidé de quitter la maison isolée dans la campagne pour s’installer dans le bourg de Felletin. Depuis sa sortie des Arts appliqués, Joële Moreau-Drouet n’a cessé de créer, l’art est le moteur de sa vie, affirme-t-elle.

Une exposition en forme d’inventaire

Jusqu’à la fin du mois de mai, Joële Moreau-Drouet expose une sélection d’œuvres au Grand café, à Felletin, une exposition en forme d’inventaire précise-t-elle.

« Je n’expose pas souvent, c’est mon côté sauvage. Ce qui m’intéresse, c’est la correspondance entre les arts, le décloisonnement. Le Grand café n’est pas un lieu dédié à l’art, c’est un lieu vivant qui accueille tous les publics ».

Joële Moreau-Drouet présente une quinzaine d’œuvres, choisies parmi les 400 qu’elle a réalisées. Elle dévoile deux kakemonos en prise avec deux écrivains. C’est d’abord Jorge-Luis Borges « Le livre de sable », « fausse page de ce livre infernal qui n’a ni commencement ni fin ». C’est également José-Maria de Hérédia pour « comme un vol de gerfauts hors du charnier natal », « poème pompeux plein d’or et de ronflements musicaux ».

Joële Moreau-Drouet expose également des collages, « un besoin d’assembler des morceaux, d’unir et désunir, de sortir du cadre, de poser le pinceau pour provoquer des accords nouveaux ».

L’œuvre de l’artiste ne se limite pas aux collages, elle pratique le dessin, la peinture… « Comme la peinture n’est pas ordinairement d’expression éphémère au contraire de la musique, c’est souvent difficile de fixer ce présent éternel qui bouge sans arrêt alors que ce ne sont que des traces qui sont sur les murs mais qui ont demandé des patiences jouissives, des petits risques attentifs et des choix obligés qui toujours en appellent d’autres ».

Au Grand café, elle a ajouté aux deux rouleaux, des collages dans des cadres américains, fruits de techniques mixtes à base de papier avec apports de différentes matières comme le sable.

L’exposition de Joële Moreau-Drouet se prolonge dans la vitrine du 11 Grande-rue, à Felletin.

Une deuxième artiste. Le Grand café accueille également jusqu’à la fin du mois Zuvonne Yao, une artiste venue de Taïwan qui travaille actuellement à la Manufacture Pinton. Elle expose un tissage tufté et des calligraphies. Elle illustre à sa manière des gros mots, en prise avec son pays, avec le quotidien de la population. Elle illustre le populisme dans le vocabulaire taïwanais.