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Май
2024

Au procès pour viols et violences devant les assises de l'Allier, des femmes venues raconter leur "enfer"

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En ce deuxième jour d’audience, de nombreux témoins ont été entendus à la barre. À commencer par ces enquêteurs qui avaient pu, depuis la plainte de la première partie civile en 2017, retisser le fil de relations conjugales complexes. Car marquées par « la violence et la jalousie » d’un homme « aux manières d’aimer adolescentes » mais qui, parce qu’il avait une « addiction au sexe », pouvait finir par « forcer les relations » avec ses compagnes, comme relaté par un enquêteur.

« J’étais soumise, j'étais devenue son objet »

Un homme présenté comme bien trop insistant, donc, qui « faisait peur » à des conjointes qui ne savaient pas comment partir. « Il exerçait sur elles une réelle emprise », comme également exprimé au cours d’une audience où des proches des trois jeunes femmes sont venus décrire « l’enfer » vécu par celles-ci auprès d’un garçon « manipulateur et mythomane », aux goûts « particuliers en matière de sexe ». Avec ces manières, notamment, de faire appel à d’autres hommes pour assister aux ébats forcés de ses conjointes, lesquelles n’osaient refuser ces demandes « par peur de violences ». « J’étais devenue soumise, j’étais son objet », avait résumé l’une des parties civiles lors de l’enquête.

L’accusé, qui avait été mis en examen en 2020, a toujours nié les viols. Il est resté sur la même ligne depuis le début du procès, reconnaissant seulement « des violences » exercées à l’encontre de ces femmes rencontrées sur internet au cours des années 2010 et avec qui il avait vécu dans les bassins de Vichy et Gannat.

Des compagnes devenues victimes présumées, ayant toutes en commun des parcours de vie complexes, avec des vulnérabilités psychologiques et physiques rappelées hier par des experts. Ce mercredi, la cour continuera d’interroger le quadragénaire, avant les plaidoiries et les réquisitions. Verdict attendu dans l’après-midi. 

Pierre Geraudie