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Май
2024

Un homme de 42 ans jugé devant les assises de l'Allier pour viols, violences et harcèlement sexuel

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Sa réponse n’a pas traîné, ce lundi en début d'après-midi, quand la cour lui a demandé si, oui ou non, il reconnaissait avoir commis des viols : « Non ».Non, l’accusé de 42 ans, domicilié en Montagne bourbonnaise, n’a, selon lui, pas violé ces trois femmes qui avaient pourtant fini par porter plainte contre lui ces trois dernières années. Des plaintes et signalements ayant donné lieu à une instruction qui a finalement conduit l’homme devant la cour d’assises de l’Allier.

Rencontrées en ligne

Alors, ces trois jeunes femmes assises sur le banc des parties civiles ont-elles été violées ? Ont-elles dû se plier à des relations sexuelles contraintes alors qu’elles étaient en couple avec l’accusé ? Ce sont ces questions, notamment, que devra trancher la juridiction criminelle lors d’un procès appelé à se terminer mercredi soir.

Ce lundi, pour le premier jour d'audience, la cour s’est surtout évertuée à recontextualiser les faits présumés, devant un accusé comparaissant libre à la barre. Tout était parti d’une plainte déposée en 2017 dans la Loire par l’une des parties civiles, alors en cours de séparation avec l’accusé rencontré quelques années plus tôt sur internet. Aux gendarmes, la trentenaire dit avoir subi des violences physiques et psychologiques, des relations sexuelles forcées, et décrit même ces occasions où son conjoint la contraignait à avoir des relations avec d’autres hommes devant lui. Du « chantage sexuel », en somme.

Lui l'assure : s’il peut avoir une « sexualité ouverte », il n’a jamais exercé « de contrainte ».

Après cette première plainte, deux autres femmes s’étaient manifestées, ayant elles aussi partagé la vie de l’accusé après l’avoir rencontré sur internet. Toutes deux, dont l’une particulièrement vulnérable à cause d’un handicap physique, avaient également évoqué des viols et des relations contraintes avec d’autres hommes. Ainsi que des violences physiques et psychologiques.

Verdict mercredi soir

Des violences que l’accusé a reconnues face à la cour, évoquant son « impulsivité ». Mais aucun viol n’est reconnu, en revanche, de la part d’un homme dont l’enfance douloureuse, marquée par des violences sexuelles, a largement été évoquée. Tout comme la personnalité d’un quadragénaire dont a été soulignée « l’insertion professionnelle réelle mais instable », mais aussi cette « emprise psychologique » qu’il a pu exercer sur les trois parties civiles. Mais lui l’a assuré : s’il peut avoir une « sexualité ouverte », il n’a jamais exercé « de contrainte ».Les débats se poursuivent ce mardi, avec le témoignage des parties civiles.

Pierre Geraudie