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Май
2024

Un octogénaire jugé depuis ce lundi devant la cour criminelle de la Corrèze pour le viol de ses deux arrière-petites-filles

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Des bonbons pour appâter ses jeunes proies, le mode opératoire de l'octogénaire aurait pu passer pour une caricature scabreuse. Hélas, la cour criminelle départementale de la Corrèze, devant laquelle un Briviste de 82 ans est jugé depuis ce lundi matin, a esquissé la façon avec laquelle l'accusé attirait ses deux arrière-petites-filles pour ensuite les abuser sexuellement.

Abusées dans un appentis de la maison de l'arrière-grand-père

Les faits, qui ont débuté en janvier 2017 pour l'aînée des deux cousines, alors âgée de 10 ans, et deux ans plus tard pour la cadette, âgée de 6 ans, se déroulaient principalement dans un appentis de la maison de Brive-la-Gaillarde où vivait l'aïeul avec son épouse. D'autres agressions sexuelles et viols sur les fillettes, a pu établir la procédure criminelle, ont été également commis sur une propriété briviste, dont l'arrière-grand-père assurait l'entretien, mais aussi dans une caravane à l'île de Ré, où la famille partait en vacances. "Vous les aviez menacées de raconter à leurs parents qu'elles mangeaient trop de bonbons si elles dévoilaient quoi que ce soit", a précisé le président de la cour.

Deux jeunes conducteurs forcent durant le week-end un barrage de gendarmerie à Saint-Mexant

L'octogénaire a pu être interpellé le 19 septembre 2022, puis placé en détention provisoire suite à la mise en examen pour agressions sexuelles et viols commis sur mineur par ascendant. Six jours plus tôt, le 13 septembre, la plus âgée des deux cousines venait de confier à une camarade les sévices qu'elle subissait. Des faits graves racontés ensuite à l'infirmière scolaire, qui avait alerté les parents de la mineure. Le rappel des éléments d'audition et d'expertises des deux jeunes parties civiles a laissé place à de lourds silences. Caresses sur les vêtements, puis sous les vêtements jusqu'aux viols répétés... "Il y a eu une gradation", a relevé la cour, qui a précisé que les faits ont été reconnus durant la procédure criminelle.

Audition des deux mineures à huis clos

Les sourcils broussailleux froncés, en tendant l'oreille pour écouter le président de la cour retracer les faits, l'accusé n'a pas laissé transparaitre d'émotion lors du descriptif insoutenable des violences sexuelles subies par les deux enfants. "La préférence pour vos deux arrière-petites-filles avait pu interroger certains membres de la famille, mais qui n'avaient pas imaginé ce qu'il se passait", a poursuivi le président, évoquant notamment l'épouse de l'accusé : "Elle indiquait qu'elle vous trouvait agressif lorsque vos arrières-petites-filles ne venaient pas le week-end et confiait que vous partiez souvent avec elles lorsqu'elles étaient chez vous."

Cet après-midi, l'audition des deux mineures par la cour criminelle s'est faite dans la discrétion du huis clos demandé par les avocates de la partie civile. Le verdict est attendu mercredi en fin de journée.

Julien Bachellerie