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Май
2024

Giro d'Italia : Jonathan Milan tout en puissance, Julian Alaphilippe en bon équipier [vidéo]

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Les sprinteurs ont eu une deuxième occasion de suite de s'expliquer entre eux ce mardi sur le 107e Giro d'Italia et Jonathan Milan, le finisseur italien de la Lidl-Trek, s'est montré le plus puissant dans la ligne droite d'arrivée, à Andora, au terme de la 4e étape (190 km). 

Deux baroudeurs, Stefan de Bod (EF Education) et Francisco Munoz (Team Polti Kometa), échappés depuis les premiers kilomètres, puis Filippo Ganna (Ineos), sorti en puissance dans le final, ont pourtant failli mettre en échec les meilleurs sprinteurs et leurs équipiers.

 

— Eurosport France (@Eurosport_FR) May 7, 2024

Généreux dans l'effort, les deux coureurs rescapés de l'échappée matinale ont longtemps résisté au retour du peloton, après avoir compté jusqu'à cinq munutes d'avance.

Le Sud-Africain d'EF Education et l'Espagnol de la Polti Kometa n'ont été repris qu'au pied du Capo Mele, à 5 kilomètres de l'arrivée, juste avant que Filippo Ganna décide à son tour de passer à l'action.

Le double champion du monde du contre-la-montre a basculé au sommet du Capo Mele (1,8 km à 4,4% de moyenne) avec quelques secondes d'avance mais le peloton a fondu sur lui dans la descente et le rouleur italien de 27 ans a été avalé à son tour, à 400 m de la ligne.

Quasiment quand le sprint a été lancé, un emballage qu'a dominé Jonathan Milan à une vitesse hallucinante (près de 75 km/h !). Tout en puissance, sur un énorme développement, l'Italien de la Trek a résisté au retour de Kaden Groves (Alpecin), qui ne pouvait le dépasser (2e).

Deuxième la veille, Milan a pris sa revanche sur Merlier qui s'était imposé sur la 3e étape à Fossano et n'a pu faire mieux que 5e, ce mardi à Andora. 

Le Belge de la Soudal, gêné dans son sprint ce mardi, perd provisoirement son maillot cyclamen de meilleur sprinteur que lui ravit son rival italien.

Comme la veille, Merlier a encore pu compter sur le soutien de Julian Alaphilippe dans le final, ce dernier se mêlant au train de la Soudal Quick-Step, avant de finir l'étape au cœur du peloton (99e).

Lundi, le natif de Saint-Amand-Montrond avait déjà prêté main-forte au Belge Tim Merlier dans le final en participant à la poursuite menée par le Team Soudal derrière l'échappée royale composée des deux premiers du général, Tadej Pogacar et Geraint Thomas.

 

— Soudal Quick-Step Pro Cycling Team (@soudalquickstep) May 7, 2024

En ce début de Giro, Julian Alaphilippe se met donc clairement au service du sprinteur de son équipe, en attendant que le parcours de ce Giro lui offre la possibilité de s'exprimer et d'aller chercher une victoire d'étape, son objectif.

En bon équipier, l'enfant de Désertines s'est même laissé glisser jusqu'à la voiture de son directeur sportif pour prendre des bidons et du ravitaillement à une trentaine de kilomètres de l'arrivée, alors que ça "vissait" déjà beaucoup en tête du peloton, pour revenir sur les deux hommes de tête, sous l'impulsion notamment de la Lidl-Trek de Jonathan Milan.

Pour la première fois depuis le départ du Giro, samedi, on n'a pas vu Tadej Pogacar en tête ce mardi. Le maillot rose (30e de l'étape) a passé une journée relativement tranquille dans le peloton et n'a pas pris le risque (qui aurait été stupide) de participer au sprint.

Même journée dans l'anonymat du peloton, avec surtout l'objectif d'éviter les chutes sur la route mouillée, pour le grimpeur auvergnat, Romain Bardet (56e de l'étape). Il a profité d'un parcours sans difficulté dans sa deuxième partie pour se refaire une santé, après un début de Giro gâché par des maux d'estomac.

 

Raphaël Rochette