ru24.pro
World News
Май
2024

Après les couches lavables, les lingettes : cette maternité du Puy-de-Dôme poursuit le zéro déchet

0

Un bébé zéro déchet, c’est possible. La maternité de Thiers va encore plus loin dans la démarche. Après avoir mis en place les couches lavables en 2020, elle s’est dotée de lingettes lavables depuis février dernier.

À l’initiative de cette démarche, ce sont quatre étudiantes sages-femmes : Alokhida Tolibova, Caroline Bernardo Engracia, Lisa Decompoix et Eléa Texier. "L’année dernière, j’étais administratrice à l’Anesf, l’Association nationale des étudiants sages-femmes, qui a plein de partenariats intéressants, explique Alokhida Tolibova. L’un d’eux est avec l’entreprise Hipp biologique, qui a proposé de financer un projet écologique porté par des étudiants. Nous avons participé et nous avons gagné."

900 lingettes

La maternité de Thiers, où certaines étudiantes avaient été en stage, a accueilli ce projet. 900 lingettes lavables ont été commandées à l’entreprise à but d’emploi locale, Actypoles, plus précisément à son atelier de couture, Bébés lutins. Celui-là qui avait déjà fabriqué les couches lavables précédemment. La facture, 1.450 €, a donc été réglée par la marque de produits pour bébés Hipp.

Depuis février, les parents des nouveau-nés thiernois peuvent utiliser les lingettes lavables fournies par la maternité ou apporter leurs propres cotons jetables.

Ce projet nous permet de diminuer nos déchets et les factures, car les cotons jetables coûtent très cher. Il y a un côté économique et un côté développement durable

analyse Claire Paganelli, sage-femme coordinatrice.

46.000 carrés de coton utilisés en un an

En 2022 par exemple, 46.000 carrés de coton avaient été utilisés, pour un montant de 13.340 €. Cela avait occasionné 460 kg de déchets. À raison de 800 € la tonne, leur traitement avait coûté à l’hôpital de Thiers 368 €.

Bien sûr, ce dernier doit maintenant prendre en charge le lavage des lingettes. Celles-ci, comme les couches, profitent de la navette qui part tous les jours à la laverie de l’hôpital d’Ambert.

Angélique Brunel, pédiatre et cheffe de service, souligne la quantité de déchets que produit un hôpital.

C’est une petite ville dans la ville. Dans les démarches de développement durable, un petit pas fait déjà beaucoup.

D’autant que cette action peut inspirer d’autres maternités et sensibiliser les parents en leur montrant que ce n’est pas si compliqué.

Alice Chevrier