En Creuse, l’association El Fogolar del Monpy honore les carriers du Maupuy
L’ascension de Mussolini dans l’Italie prive alors d’emploi ceux qui n’ont pas la carte du parti fasciste. Des hommes, des femmes et des enfants ont dû s’exiler, changer de vie, de langue, de pays et ont trouvé refuge en France. En 1936, 160 tailleurs de pierre habitaient au camp de Beausoleil dans ces baraques en bois qui hébergeaient les ouvriers italiens dans l’entre-deux-guerres.
Les carriers extraient le granite qui est exporté dans tout le pays et même à l’étranger. Chaque matin, les ouvriers montent à pied aux carrières, le flanc nord de la colline est alors équipé d’un téléphérique mais il est utilisé pour descendre les blocs de pierre jusqu’à la gare des Coussières.
La carrière Marceau, située en contrebas de la stèle a été défrichée par trois des onze jeunes Frioulans. La première mine du département fait éclater la roche dure du Maupuy, des milliers de pavés partiront pour Paris, Lyon et ailleurs, grâce à la sueur de Carlo, Pietro, Guiseppe et les autres.
Leur mémoire est encore vivante et a été honorée le 1er mai en présence des membres de l’association El Fogolar Del Monpy, du Comité de jumelage Saint-Sulpice-le Guérétois-Torréano, d’Éric Bodeau, maire de Saint-Sulpice-Le Guérétois accompagné de Jean-Claude Labesse, premier adjoint et d’Annie Devineau, conseillère municipale.
Etaient également présents Patrick Rougeot, maire de Saint-Léger-le-Guérétois accompagné de Marie-Anne Gautier-Rougeot, première adjointe ; François Vallès, représentant la mairie de Guéret, accompagné de Sylvie Bourdier, conseillère municipale. La cérémonie s’est clôturée par les hymnes nationaux italien et français.