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Май
2024

Quels besoins en main d'œuvre en 2024 en Limousin ?

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Depuis 23 ans, France Travail publie une enquête sur les besoins de main-d’œuvre. Cette année, 40.000 entreprises néoaquitaines y ont répondu sur plus de 161.000 qui représentent 77 % des recruteurs de la région. « 30 % des établissements envisagent de recruter et nous avons recensé 312.900 projets dont 59 % non-saisonniers, liste Alain Mauny, directeur régional France Travail en Nouvelle-Aquitaine.

Métiers en tension

Les intentions sont en légère baisse, ce qui s’explique par la conjoncture économique, avec une diminution de l’emploi intérimaire et une hausse du taux de chômage. » La bonne nouvelle toutefois, c’est que les intentions d’embauche sont converties en recrutements. Ainsi en 2023, 7 entreprises sur 10 qui avaient l’intention d’embaucher ont recruté, et 4 sur 10 qui ne l’avaient pas prévu ont recruté quand même.

Pour 2024, en Haute-Vienne, France Travail recense 13.720 projets dont 63 % sont jugés difficiles et 27,3 % sont saisonniers. Les métiers les plus porteurs dans le département sont dans l’arboriculture, l’agriculture et l’animation. En Corrèze, 12.290 projets sont déclarés dont 65,5 % difficiles et 45 % saisonniers. Ils concernent pour l’essentiel, la viticulture, l’arboriculture, l’agriculture mais aussi l’hôtellerie-restauration avec un besoin en serveurs. En Creuse, 3.590 projets, dont 63,2 % difficiles et 30,1 % saisonniers, sont prévus plus particulièrement dans les métiers d’aides-soignants, d’agriculteurs et des professionnels de l’animation.

Dans le top 15

Des métiers qui se retrouvent dans le top 15 des secteurs les plus demandeurs en main-d’œuvre dans la région, à savoir l’agriculture pour les métiers saisonniers, l’hôtellerie-restauration et la santé/action sociale pour les secteurs en tension. Et sur les cinq dernières années, les difficultés à recruter se sont confirmées pour ceux-ci comme pour la construction avec un besoin en maçons ou l’agroalimentaire et un manque de boulangers-pâtissiers.

Profils inadéquats

« Les difficultés aujourd’hui sont liées aux compétences, au savoir-faire et au savoir-être », analyse Alain Mauny. En effet, 85 % des chefs d’entreprise de la région invoquent un manque de candidats et des profils qui ne sont pas en adéquation avec leurs besoins. Certains passent par France Travail ; d’autres ont recours à la formation y compris en interne ; d’autres encore cherchent à rendre leur offre plus attractive ou ont recours à l’intérim.

Pour accompagner les entreprises qui peinent à recruter, France Travail a boosté ses dispositifs, avec notamment des conseillers qui se rendent sur le terrain. « L’un des dispositifs qui marche très bien et sécurise l’embauche, c’est l’immersion en entreprise », ajoute le directeur régional. Mais de déplorer aussi que « les principales difficultés sont l’attractivité et l’environnement ».

Maryline Rogerie