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Май
2024

Les athlètes locaux freinés par le vent lors des 15 km du Puy

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Sur le bord de la route, les spectateurs ont été comblés. Ils étaient ravis de voir les températures enfin remonter et de constater que les orages passaient à côté. Du côté des concurrents, le son de cloche n’était pas tout à fait le même. Si on était loin des conditions dantesques de 1996 ou de la chaleur écrasante de 2021, le contexte n’était visiblement pas parfait, principalement à cause du vent.

Rabaca impressionne, Rivet accuse le coup

Pourtant, certains spectateurs ont bien cru que Louis Michel allait réaliser une performance incroyable quand le Ponot s’est élancé avec les athlètes de calibre international. Mais il n’a finalement pas pu terminer la course.

C’est un autre coureur originaire du département et expatrié à Clermont-Ferrand qui a réalisé la performance la plus marquante. Julien Rabaca s’est approché très près du record (47’47) établi par Thibaut Imbert, l’année passée. Le Monistrolien en a terminé après 47’57 de course. S’il n’est pas licencié en Haute-Loire, on peut tout de même considérer qu’il a réalisé la deuxième performance de l’histoire, pour un Altiligérien, sur les 15 km. Cette performance lui permettait de se classer septième au scratch et premier français. Il devançait notamment Damien Monier, ancien cycliste professionnel vainqueur de la 17e étape du Giro, avec Cofidis, en 2010.Malgré cette prestation, Julien Rabaca estimait ne pas avoir exploité tout son potentiel. « C’était la première fois que je faisais les 15 km, mais je savais que c’était dur avec ce parcours. Je me suis accroché à Elias Kiptoo, un coureur kényan que je connais, après être parti prudemment. Finalement, je pense que c’est un chrono moyen, parce que je peux faire beaucoup mieux avec une meilleure forme », analysait le jeune coureur, né en 2001.Julien Rabaca a sorti une solide performance pour sa première participation à l’épreuve. Il a terminé à dix secondes du record local. Photo Thierry Lindauer

Chez les locaux, on attendait surtout Aurélien Rivet, qui espérait passer sous les 48 minutes. Mais le sociétaire de Velay Athlétisme a subi la physionomie de la course et a terminé les 15 km en 49’08. « Je me suis retrouvé tout seul contre le vent pendant un long moment. J’avais laissé partir le groupe de costauds devant moi, par peur d’exploser », expliquait-il. Malgré cette déception, le Vellave se veut toujours ambitieux. « Ce n’est que partie remise, on essaiera de faire mieux l’année prochaine », souriait-il.

Son compère Esteban Bothelo a pu le suivre sur le début de course. Avant de devoir céder un peu de temps, mais de signer une performance très honorable en passant sous les cinquante minutes (49’56). Quatre ans après sa dernière participation, il a fait un joli retour. « Avec les conditions et notamment le vent, ce n’était pas évident. Jusqu’à la mi-course, nous nous sommes aidés avec Aurel’ (Rivet), puis je l’ai laissé partir. Ensuite, je suis resté avec la gagnante de la course féminine », racontait le licencié de Velay Athlétisme. Pour lui, il n’y avait pas de regrets à avoir. « J’ai vraiment donné tout ce que j’ai pu. C’est encourageant pour faire encore mieux l’année prochaine (sourire). »

Cette 41e édition a finalement été plutôt relevée pour les athlètes locaux puisqu’ils étaient trois à passer sous les cinquante minutes.

Begon deuxième chez les Françaises

Du côté des concurrentes féminines, Velay Athlétisme avait moins de cartouches. Certaines s’étant alignées sur les 5 km (lire page 12). Capucine Faure en terminait tout de même en moins d’1h05, pour terminer onzième au scratch.Mais comme attendu, c’est l’Yssingelaise Anne-Sophie Begon qui a le plus impressionné chez les Altiligériennes. De retour d’une blessure au talon depuis quelques semaines, elle a quand même réussi à en finir en 54’20. « C’était ce que je m’étais fixé comme objectif. C’était dur avec un vent de face quasiment tout le long. Mais le public a tellement joué le jeu au niveau des encouragements que c’était du plaisir », confiait-elle. La licenciée du CA Roannais prenait la cinquième place au scratch, juste derrière la première française Mathilde Sénéchal. « Je me suis accrochée à elle le plus longtemps possible. Elle m’a servi de point de mire », racontait Anne-Sophie Begon.Emma Bert (dossard 34) et Anne-Sophie Begon (dossard 65) ont terminé respectivement sixième et cinquième au scratch. Photo Lucas Jacquet

Juste derrière elle, en sixième position, Emma Bert confirmait tout son potentiel, avec un temps de 56’47.

Tous ces coureurs locaux sont venus engranger un peu plus d’expérience sur le parcours, pour revenir plus forts. Et peut-être que dès l’an prochain, le vent leur sera plus favorable.

Lucas Jacquet