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Май
2024

Challenge Cup : en repérage au Stoop, les joueurs de l'ASM ont eu un avant-goût de ce qui les attend face aux Sharks

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De la pluie fine, un ciel bas, de gros nuages gris... Les Clermontois n’auront finalement pas été trop dépaysés en descendant de leur avion, ce vendredi, en début d’après-midi. C’est un temps typiquement anglais, comme celui qui régnait ces derniers jours sur l’Auvergne, qui les a accueillis à Londres après une petite heure de vol sans histoire avant d’aller prendre leurs quartiers dans leur hôtel de Richmond, celui-là même que réserve l’équipe de France lorsqu’elle vient jouer le Crunch dans le Tournoi.

Question ambiance en revanche, ce sera un peu la douche froide, ce samedi, pour cette demi-finale de Challenge Cup contre les Sharks de Durban. Avec quelques supporters sud-africains vivant à Londres et deux cents supporters clermontois au maximum, ce sont quelques milliers de spectateurs qui prendront place dans les travées du Stoop, l’antre des Harlequins.

Les bons souvenirs de Lee, Slimani et Beheregaray

Une misère pour une demi-finale. Et la désagréable impression de revenir quelques mois en arrière, lors de la pandémie de Covid 19, lorsque les matchs se jouaient avec des jauges réduites, voire à huis clos.

La faute au règlement de l’EPCR qui stipule qu’en cas de présence d’une franchise sud-africaine en position de recevoir dans le dernier carré, le match serait délocalisé sur terrain neutre, à Londres.

« On joue sur le stade des Harlequins qui jouent, eux, leur demie en France (à Toulouse). C’est un peu couillon, constatait, fataliste, Christophe Urios. Jouer dans un stade vide, ce n’est pas top. Cela enlève cette romance autour de ces matchs de phases finales. Il aurait été préférable de le jouer ailleurs, en France. »

Le paradoxe, c’est qu’à quelques centaines de mètres du Stoop, dans le temple de Twickhenham, se jouera presque au même moment, une rencontre qui fait saliver la presse anglaise entre les équipes masculines puis féminines de la « Navy » et de l’Armée Britannique.

C’est donc dans cette relative indifférence que les Clermontois sont venus reconnaître le Stoop, ce vendredi, vers 17 h 45, alors que le ciel s’était éclairci. La météo est d’ailleurs plutôt optimiste pour ce samedi après-midi.

Pendant près d’une heure, ils ont fait le tour de ce petit stade à l’anglaise de 14.816 places, où le public est au plus près des acteurs. Un stade qui a rappelé de bons souvenirs de Champions Cup aux plus anciens du club comme Yohan Beheregaray et Rabah Slimani, vainqueurs des Harlequins le 18 janvier 2020 (26-19), ou même de Fritz Lee qui était, lui, venu s’imposer (16-13) il y a plus de dix ans, le 11 janvier 2014.

Les Clermontois ont également repéré leur vestiaire, celui des visiteurs puisque ce sont les Sharks qui sont censés recevoir grâce à leur première place obtenue lors de la phase de poule. « Il est petit, mais c’est aussi bien comme ça », a commenté Giorgi Beria. Quelques photos, quelques coups de téléphone et puis Fritz Lee et Anthony Belleau ont sonné le rassemblement au centre du terrain pour un premier discours mobilisateur. La tension était montée d’un cran. Retour au bus. Place au terrain. Rendez-vous ce samedi à 12 h 30, heure anglaise (13 h 30 en France).

Adrian Stoop :Le stade porte le nom d’un ancien capitaine des Harlequins avant la Seconde Guerre mondiale. Adrian Stoop, quinze fois international anglais, est devenu ensuite président du club. Une statue en bronze en son honneur se dresse à l’entrée de l’enceinte.

Didier Cros