"J’ai cru qu’il allait me tuer" : un homme surgit dans la salle de bains et roue de coups son ex-compagne
« J’ai eu peur de mourir, j’ai cru qu’il allait me tuer ». Les mots prononcés par la victime lors de son audition devant les enquêteurs de la gendarmerie, en disent long sur son état de terreur, peu après l’intrusion de son ex-conjoint dans son logement, le 22 septembre dernier.
Ce soir-là, peu après 22 heures, à Malemort, cet homme de 32 ans avait surgi dans sa salle de bains avant de lui asséner des coups de poing au visage, de la mordre, et de la faire tomber au sol. Une ITT de quinze jours a été prescrite à la victime. Ce lundi 30 septembre, le trentenaire devait répondre, devant le tribunal judiciaire de Brive, de cette agression commise devant la petite fille du couple, âgée de neuf ans.
Avec ses mots d’enfant, elle aussi a témoigné du traumatisme de cette nuit devant les gendarmes. Une parole relayée à l'audience par son avocate Me Aurélie Broussaud. « Elle a expliqué comment sa mère a été jetée au sol et comment, une fois le père parti, elle a dû sortir de la maison, pieds nus, pour aller se cacher dans un jardin, puis, entre des voitures, par crainte qu’il ne revienne. Elle dit : ‘‘J’avais vraiment beaucoup peur. C’est un peu plus que de la peur''. »
"Moi, je ne mens pas"À la barre, le mis en cause, qui a fait l’objet d’un avis de recherche avant d’être interpellé, a nié en bloc cette version des faits. « Moi, je ne mens pas. Je savais que je ne devais pas voir ma fille, ni ma femme, Ma fille a dû croire que c’était moi alors que ce n’était pas moi », s’est défendu cet homme en situation de récidive. En octobre 2022, il avait été condamné pour des faits de menaces de mort et de violences contre son ex-femme.
Malgré ses dénégations, le tribunal est entré en voie de condamnation contre Luigi Vincent, en allant au-delà des réquisitions du parquet. L’ex-conjoint violent a été condamné à trois ans de prison ferme, avec maintien en détention, auxquels se sont ajoutés deux mois de révocation issus d’une précédente peine. La peine complémentaire d’interdiction de contact avec la victime a également été ordonnée.
Pierre Vignaud